Témoignage de :

Traitée et non traitée…

25 août 2021

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Je ne peux résister à l'envie de partager avec vous l'expérience que je viens de vivre et qui me met, je l'avoue, en colère (colère raisonnée et calme, rassurez-vous... mais argumentée...) Une expérimentation en live... qui parle d'elle-même...
Deux personnes : une amie de mon âge (63 ans) et moi. En même temps, nous sommes touchées par le covid (symptômes communs : toux, fièvre, douloureuses courbatures, diarrhée, et pour moi, perte du goût et de l'odorat qui a duré 12 jours ;
même variant Delta, mutation L452r). Je suis à risque (cancer, bpco, pneumopathies régulières). Mon amie n'a aucune comorbidité, donc l'inquiétude est moindre.
Nous l'avons sans doute attrapé ensemble, mais elle est repartie sur Paris avant que nos symptômes apparaissent. Mais résultat des courses : malgré une fatigue qui perdure (mais il semble que ce soit normal), je me sens plutôt bien. Je me repose, tranquille, chez moi. Mon amie, elle, est sous respirateur à l'hôpital ! Elle y est partie en urgence.
Pourquoi cette différence ?
Moi, en province, j'ai été immédiatement traitée par mon médecin (cortisone et azythromycine) et suivie tous les jours par lui (visites, téléphone). Et je lui ai dit un grand "merci" !
Elle, à Paris, elle a appelé SOS médecin (son médecin en vacances sans remplaçant, les autres médecins n'acceptant pas de nouveaux patients, aucune possibilité non plus chez les médecins de "Laissons les médecins prescrire" dont je lui ai envoyé la
liste) : le médecin de SOS qui est venue la voir alors qu'elle avait déjà 39° de fièvre depuis plusieurs jours, lui a donné du Doliprane (et apprenant qu'elle n'était pas vaccinée, l'a presque insultée, lui disant qu'elle ne devrait pas toucher son
salaire !).
Inquiète pour elle, je lui ai donné quelques conseils : surveiller sa saturation, prendre du zinc, de la vitamine D, etc... Elle a rappelé son médecin revenu de vacances, qui consulte dans son immeuble et n'est pas venu la voir et lui a dit simplement : si vous avez du mal à respirer, appelez le 15 !
Dix jours à 39 de fièvre que le Doliprane ne parvenait plus à faire baisser plus d'une heure, elle ne mangeait plus, vomissait, se sentait très affaiblie... et sa saturation a chuté d'un coup.
Heureusement, un ami l'a amenée aux urgences de la Salpetrière. Là, respirateur, scanner (atteinte avérée des poumons), surveillance des constantes (sa saturation baisse dès qu'elle bouge)... mais toujours pas de traitement... ni cortisone, ni anticoagulant, ni antibiotique...
Je croise les doigts très fort pour que son état ne se dégrade pas. Mais mon inquiétude est grande.
Donc 18 mois plus tard, nous en sommes toujours là... Comment est-ce possible ?
Comment comprendre des médecins qui ne soignent pas ?
L'expérience qu'il me semblait important de partager ici est révélatrice et désespérante.
Comment faire pour que tous ces médecins "aux ordres" réagissent enfin, concernant les traitements et évidemment la vaccination dont l'AMM conditionnelle n'a été accordée, comme nous sommes nombreux (mais pas assez) à l'avoir
compris que sous le prétexte d'impossibilité de traitements.
Si tous les médecins se donnaient la main, nous sortirions de ce mensonge d'Etat (s).
Merci en tous cas à ceux qui soignent (comme le mien) et à vous tous, de Réinfocovid qui nous aidez à tenir et à résister.
Merci pour votre courage.

C.

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