15 décembre 2021
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Nous sommes de curieux véhicules
De cette si jolie molécule
Comparable à un livre ancien
Qui dicte à la vie son chemin
Elle passera par nos enfants
Les arbres et les goélands
Via les bactéries et virus
Tous les géants et les minus
On l’amplifie, la modifie
Venant même à se l’injecter
Nous verrons dans des décennies
Le fruit des apprentis sorciers
L’Homme a rendu le monde fou
Les animaux peuvent rire de nous
On ne veut plus se contenter
D’une vie de simplicité
Ils nous ont dit de mettre un masque
Ensuite ils nous lâcheront les basques
Juste un tout petit confinement
Couvre-feu puis on se détend
Finalement, qu’allons-nous faire
On va finir par torturer
Tous ces horribles réfractaires
Ne voulant être transfectés
Les historiens dans le futur
N’auront peut-être plus de voiture
Mais s’ils regardent dans leur rétro
Penseront sûrement qu’on en fait trop
Qu’il est frustrant de constater
Que toutes les erreurs du passé
Des Romains comme des Mayas
N’influencent toujours pas nos choix
On a toujours la même lacune
Réitérée à chaque fois
Quand le sage désigne la lune
L’imbécile regarde le doigt
Le trépas nous fait tellement peur
Qu’on préfère arrêter de vivre
On s’enfonce dans la dérive
Au lieu de risquer le bonheur
Je ne sais pas s’il y a un dieu
Si oui il doit être malicieux
Bien ricaner en nous voyant
Nous écharper pour du néant
Et je finirai par caler
Je ne vais plus redémarrer
On en sera tous rendu là
Même avec l’aide de big-pharma
Quoi qu’il en soit n’oubliez pas
Toutes ces paroles qui brûlent en moi
Et qui me mettent en émoi
En se demandant où l’on va
Vincent Lejour