14 mars 2021
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Ayant grandi dans un milieu médical, j'ai appris très jeune à me méfier de ces hommes et de ces femmes qui, par docilité et/ou flemmardise intellectuelle, ont été conduits pendant leurs années de formation à rejeter tout ce qui, dans la médecine de l'ancien monde, relevait de l'acceptation des lois naturelles et du consentement à la mort.
Au regard du marasme intellectuel dans lequel la médecine dite "scientifique" a fini par s'abîmer sous le poids de ses propres errements épistémologiques, quelle joie de découvrir la pétulance et l'aplomb d'un Louis Fouché au hasard de mes pérégrinations sur Youtube. Enfin un médecin qui place sa conscience éthique au-dessus de toute autre considération. Je l'ai considéré comme un rescapé (ou un miraculé ?) de la faculté de médecine.... jusqu'à ce que j'apprenne, dans une autre vidéo, que son premier choix de carrière avait été d'embrasser la philosophie et la littérature (Il a fait une hypokhâgne avant de rejoindre la faculté de médecine). Dès lors le mystère se dissipe. Et je me suis rappelé le témoignage d'un étudiant américain à la fac de médecine de John Hopkins dans les années 60 à qui l'on demandait quelles sont les qualités pour faire un bon médecin : " La capacité de comprendre et d'accompagner les gens, d'apprécier l'élément humain dans l'exercice de l'art médical, est une qualité que pratiquement tous les professeurs de la faculté recherchent avec intérêt et se réjouissent de trouver chez leurs élèves. Cette qualité est présente chez beaucoup d'étudiants, mais 9 fois sur 10 ce sont des étudiants qui viennent de la filière littéraire " (En anglais "nine times out of ten, these are the men who have majored in liberal arts ") in Jesuit Educational Quarterly Volume XXIV, N°1, June 1961