Par la conteuse Sylvie De Berg
Aux temps premiers, lorsque l’humanité s’est éveillée, on ignorait si, après la nuit, le jour reviendrait. L’obscurité était si noire, sa menace envahirait-elle le monde à jamais ? On dit que des êtres s’assirent autour d’un feu, qu’ils demandèrent secours aux Esprits qui veillaient, invisibles, dans le monde d’à-côté. Que ces êtres impalpables, émus de pure bonté, leur envoyèrent le premier conte. A ces voix qui contaient dans la nuit les monstres reculèrent, et les gens purent dormir en paix. D’autres histoires vinrent et nous viennent toujours, de parole chuchotée à oreille désirante. Telles des oiseaux passants elles réchauffent les cœurs afin de nous garder sensibles, et en fraternité.
Quelque jour de nos existences on découvre la façon dont la vie, par nous, désire être nourrie. Pour moi, c’est transmettre les Contes en parole, à l’écrit ; je l’ai réalisé, un jour béni.