Wilson !! Help me ! save me !
« Chuck quitte Los Angeles à bord d'un petit avion. Mais au-dessus de l'Océan Pacifique, un orage éclate et prend par surprise l'équipage. Le crash est inévitable. Agrippé à un radeau de sauvetage, Chuck s'échoue sur une île déserte. Les jours passent et aucun secours en vue. Pendant quatre ans, le naufragé va tenter de s'adapter à cet environnement sauvage en surmontant l'épreuve terrible de la solitude.»
Voici le synopsis du film « Seul au monde » avec Tom Hanks
Peut-être vous demandez-vous pour quelles raisons je vous parle de ce film et pourquoi je le prends comme référence afin d’illustrer mon propos ?
Ce récit d’un naufragé s’adaptant et essayant de rester vivant, seul sur une ile déserte ne semble pas plus intéressant et encore moins novateur que cela. N’est-ce pas ?
Jusqu’à ce que Chuck découvre sur l’île un ballon crevé de la marque « wilson » et qu’il se met à lui parler comme si c’était un être vivant.
Ce ballon l’accompagne dans sa solitude et en lui donnant un nom (celui de la marque) il l’identifie un peu plus.
A partir de cet instant, une relation s’installe entre lui et wilson.
La beauté et l’intérêt de ce film vient de la présence de ce ballon. Check tient le coup grâce à la relation qu’il entretient avec lui.
Il lui sauve la vie, lui donne l’énergie, lui donne l’envie de survivre, de se battre, de s’en sortir.
Le plus poignant et le plus dramatique survient lorsqu’après avoir construit un radeau avec lequel il décida de prendre la mer, une tempête éclata et wilson passa par-dessus bord et ne survit pas.
Check perdit wilson dans la tempête.
A ce moment précis, la détresse et la souffrance de Check hurlant sa douleur en voyant le ballon, en voyant son compagnon disparaitre au loin dans les flots et la tempête qui faisait rage met en lumière le besoin vital qu’a l’être humain de se sentir en contact, de se savoir en relation.
Il poursuivra son chemin sans Wilson vers la civilisation. Sans Wilson, Check serait mort.
Ce besoin vital dépasse et précède le besoin même de se nourrir. Un bébé nourrit avec des machines et sans contact physique se laisse mourir
Le contact et la relation sont la source et le moteur de notre existence.
Aucune raison, aucun prétexte ne peut justifier et encore moins un prétexte sanitaire, l’éloignement des gens les uns des autres, la distanciation des corps comme remède, car la santé est précédée d’un besoin plus fondamental encore, le besoin vital d’être en lien.
Respecter les principes du vivant nous met en santé, l’inverse nous rend malade.
Aucune relation ne peut ne serait-ce que d’un point de vue ontologique, être stoppée, freinée, montrée du doigt, stigmatisée.
Tout ce que l’on fait dans notre existence est prétexte à la relation : L’amour, le sexe, l’argent…
Rien n’existe en dehors de ça et une société qui s’éloignerait des principes immuables du vivant est une société qui paradoxalement serait en train de mourir.
La relation, le touché, le regard sont les meilleurs médicaments et les plus efficaces pour notre vitalité, pour notre système immunitaire et pour notre santé.
Ils sont la santé !!
S’en éloigner ne peut que nous mener au chaos, à la peur, à la haine à la guerre à l’autodestruction.
Wilson aide moi, sauve-moi, je t’aime !!
Alain Triquell (coach, giver, conférencier)