Les Chroniques Réinfocovid

Penser par soi-même.

Exercer son jugement, penser par soi-même, est-ce devenu si difficile au point que beaucoup préfèrent s’en remettre à la parole officielle ? Pourquoi cette accusation de complotisme dès qu’une personne tente de comprendre la situation que nous vivons et tout simplement de raisonner avec son bon-sens ? Pourquoi, par exemple, tant de personnes ont elles accepté sans rechigner de se plier à la discipline absurde médicalement et jamais justifiée de façon scientifique du port du masque en plein air ? Pourquoi la société toute entière a-t-elle accepté de se confiner, sans qu’aucune raison scientifique n’ait donné une quelconque justification à ces mesures si lourdes de conséquences, prises par le gouvernement et proposées par un conseil qui se dit scientifique ? Pourquoi le gouvernement refuse-t-il aujourd’hui d’écouter les questions et les doutes exprimés, concernant la vaccination anticovid 19, par un assez grand nombre d’entre nous, notamment les soignants eux-mêmes ? À l’inverse comment justifier une adhésion en apparence majoritaire dans la population à tous les discours simplistes et faussement scientifiques des autorités et des membres du conseil scientifique, malgré tant d’études contradictoires bien étayées que l’on trouve partout, d’un seul clic, si l’on s’en donne la peine. Elles sont signées par nombre d’éminents spécialistes en médecine, en épidémiologie, en infectiologie, en virologie ou en biologie moléculaire de France et du monde entier et même aujourd’hui des plus hautes autorités de l’OMS. Pourquoi notre gouvernement est-il devenu plus royaliste que le roi !

Refusant obstinément de considérer tous les indices convergents, et malgré toutes les erreurs commises dans la gestion de la crise sanitaire, une majorité de Français continuent d’adhérer à la parole officielle… Cela tient-il d’un désintérêt pour la question, à une certaine lassitude, au respect de l’autorité politique ou scientifique, au sentiment de sa propre incompétence, à une forme de paresse intellectuelle ou de crédulité naïve ? Peut-on raisonnablement dire que l’on fait le « pari de la confiance » ? Une sorte de pari pascalien mal compris car au final il n’y aura rien à gagner, au contraire.
Pourtant l’histoire ne manque pas de précédents qui devraient nous alerter. Que l’on se souvienne de l’affaire du sang contaminé lors de laquelle de nombreuses personnes hémophiles furent contaminées par le VIH ou l’hépatite C à la suite de transfusions sanguines.

À l’époque nos ministres et les responsables savaient bien que le sang transfusé était contaminé, et pourtant qu’ont-ils fait ? En 2003 nous savions tous, et le gouvernement US en premier, qu’il n’y avait pas d’armes de destruction massive en Irak, pourtant il y eut la guerre, ses deux millions de morts et un pays détruit ? C’est l’honneur de la France et de son ministre des affaires étrangères Dominique de Villepin d’avoir refusé de s’y associer lors d’un discours célèbre à L’ONU. Aurait-on eu alors l’idée de traiter notre ministre de complotiste ? Avons-nous déjà oublié le scandale du Médiator, médication du laboratoire Servier, qui a mis plus de dix ans avant de trouver son dénouement judiciaire, uniquement grâce à l’obstination acharnée et courageuse d’une seule femme médecin, Mme Irène Frachon, honneur de la profession médicale ? Nous devons admettre que nous ne vivons pas dans un monde de bisounours. Les grandes firmes pharmaceutiques ont bel et bien engrangé des milliards de dollars depuis le début de la crise, tout comme les GAFAM. Et depuis quelques décennies le mensonge est devenu un outil politique comme un autre, ouvertement revendiqué par tel ou telle ministre (Sibeth Ndiaye). La sincérité et la franchise sont des mots qui n’ont plus court, alors qu’ils étaient la base même de notre confiance en nos dirigeants. La presse suit le même chemin, que lui dicte ceux qui la financent, et maintenant la médecine, malheureusement. Il est loin le temps (1898) du « J’accuse » de E. Zola, qui aurait été immédiatement traité de complotiste. Le gouvernement en appliquant obstinément son idéologie sanitaire coercitive s’enfonce toujours plus dans le mensonge et la mauvaise foi, niant toutes les évidences épidémiologiques et scientifiques désormais accessibles et les données collectées après plus d’une année d’évolution de cette maladie. Pour en juger que l’on se réfère au taux de mortalité donné par l’OMS (plus ou moins un pour mille, variable il est vrai selon les régions). Sa conduite est semble-t-il motivée notamment par la peur d’avoir à assumer les conséquences de ses actes, la peur des poursuites judiciaires, la peur d’en faire moins que des états voisins pour notre sécurité, mais aussi par l’influence des lobbies pharmaceutiques relayés par quelques médecins tenus par des conflits d’intérêt.
Dès que l’on veut comprendre ce qui se passe, les risques réellement encourus, les solutions qui nous sont proposées, on est classé complotiste. Il faudrait oublier son libre arbitre, le simple bon sens, sa raison, sa pensée critique. Au secours Descartes ! Pour examiner la vérité, il est besoin, une fois dans sa vie, de mettre toutes choses en doute autant qu'il se peut.
(René Descartes). Il faudrait au contraire nous reposer aveuglément sur le discours officiel, retransmis par les principaux médias. Le terme de complotiste est une forme de jugement facile et très confortable, toutefois il ne démontre rien et n’apporte aucun argument. On prétend, sans preuve, par argument d’autorité, qu’il n’y a pas de complot, que tout le monde a de bonnes intentions, que le but des sociétés pharmaceutiques est le bien commun. Que l’on se renseigne seulement sur la société Gilead, pour comprendre à qui l’on a affaire. En Octobre 2020 cette société a signé avec la commission européenne un accord pour l’achat de millions de doses de Remdesivir quelques jours à peine avant que l’OMS ne déclare cette molécule inutile et dangereuse. Il est facile aussi de se renseigner simplement sur internet sur le passé judiciaire et les contentieux des grandes sociétés pharmaceutiques telles que Pfizer ou Astra Zeneca. L’Histoire est remplie de complots, l’assassinat de Jules César, celui de J. F.
Kennedy, la tentative contre Hitler, l’attentat du petit Clamart, sans compter les affaires financières innombrables, depuis l’affaire de Panama jusqu’à la crise dite « des subprimes » en 2008. Pourquoi notre époque serait-elle protégée sur ce plan ?
Mais attention, car le confort apporté momentanément par cette forme de légitimisme ou d’aveuglement n’est qu’apparent et transitoire, et il pourrait nous conduire plus tard vers de graves désillusions, quand la vérité finira par éclater, ce qui arrive toujours. Certains auront à rendre des comptes à la justice, mais aux yeux des générations qui viennent, nous serons tous responsables, collectivement, d’un bien triste avenir, où les idées de liberté individuelle et de responsabilité personnelle ne seraient plus qu’un vague souvenir.
Un véritable débat est devenu difficile, tant la peur, entretenue par les médias, a asservi nos consciences. Cette peur est sans doute la pire épidémie de notre époque. La croyance dans le discours officiel, le légitimisme, ont pris le pas sur la raison et ce mouvement est largement encouragé par les puissances d’argent relayées par les GAFA, en fidèles censeurs des réseaux sociaux. Face à ce qu’il faut bien appeler une propagande, comment peut-on se faire sa propre idée, forger son propre jugement, alors que l’on n’est pas forcément spécialiste ? Cela veut dire penser par soi-même, se remettre en question, réfléchir, encore et encore, entendre les arguments des uns et des autres, les témoignages de première main, les critiques aussi, lire, ouvrir les yeux et les oreilles, écouter son bon sens, son instinct profond de survie, pour ne pas sacrifier sa liberté, sa santé, son avenir et celui des générations à venir. Écouter les lanceurs d’alerte, écouter le message, mais sans juger le messager. Quand le sage montre la lune, le fou regarde le doigt. (Proverbe chinois). Quand j’écoute un lanceur d’alerte, je peux discerner assez vite s’il est sincère, si son discours est serein, simple, raisonnable, tient la route, semble clair et logique, s’il cite ses sources, si le ton est calme, posé, sans agressivité.
Quand je lis un article, je lis d’abord l’argument, avant d’aller voir qui l’a signé sur Wikipédia…Je fais le plus possible appel à mon sens critique, à ma raison, mais aussi à mon intuition, dont l’expérience m’a montré qu’elle me donnait souvent la solution d’un problème.
Par contre je suis toujours prudent et peu sensible aux arguments d’autorité et à la parole des personnes qui pensent que leurs titres et fonctions rendent crédibles leurs discours. L’autorité, comme la confiance, ne se décrètent pas, elles se méritent. Ce sont des valeurs aussi précieuses que fragiles. J’ai souvent remarqué à quel point les suites des évènements contredisaient ces arguments d’autorité, qui ne tenaient pas longtemps face aux réalités. Je ne prétends pourtant pas avoir la vérité, je sais que celle-ci n’est qu’un horizon et un chemin pour y parvenir. « La plupart des hommes utilisent leurs connaissances uniquement sous la direction des autres parce qu'ils n'ont pas le courage de penser de manière indépendante en utilisant leurs propres capacités de raisonnement. Il faut de l'audace intellectuelle pour découvrir la vérité ». (E. Kant)
Concernant les risques de la vaccination, par exemple, seules des études de phase 3 puis surtout le retour d’expérience, nous informeront valablement sur les risques et les bénéfices, à condition que ces études soient menées de façon rigoureuse et libre et que nous ayons l’accès libres aux données de l’étude. En attendant nous avons le devoir de nous poser des questions, même celles qui fâchent ! Et les personnes candidates au vaccin ont le droit de connaître les risques et les tenants de cette thérapeutique préventive. Est-il nécessaire ici de rappeler les éléments du Code de Nuremberg (à lire sur Wikipédia), précisant les conditions que doivent respecter des expérimentations sur les êtres humains ?
Connaissant cela, comment certains peuvent-ils seulement envisager de rendre cette vaccination obligatoire pour certaines catégories de citoyens, notamment les soignants ?
Comment ne pas comprendre qu’une incitation trop coercitive serait totalement contreproductive ? Le gouvernement doit retrouver son calme, son jugement, son indépendance et réapprécier la véritable gravité de cette épidémie au regard des données épidémiologiques actualisées. Il doit reconsidérer ses positions avec courage, adopter une politique de vérité et comprendre que nous entendons être traités comme des citoyens libres et responsables et non comme des enfants ou des sujets.

Vannes, Juin 2020.
Marc Leclerc du Sablon.

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