ADN
Nous sommes de curieux véhicules
De cette si jolie molécule
Incroyable grimoire ancien
Dictant à la vie son chemin
Elle passera par nos enfants
Les arbres et les goélands
Via les bactéries, les virus
Faisant géants comme minus
À peine entre-ouvert l’ouvrage
Écrit sur des milliards d’années
Notre espèce de son jeune âge
Méprise sa complexité
L’amplifiant, la modifiant
Allant jusqu’à se l’injecter
Verrons-nous dans quelques paires d’an
Le fruit des apprentis sorciers
Rendant usines à protéines
Ceux qui suivent les injonctions
Qui obéissent à la doctrine
Priez qu’elles ne soient pas prions
Et la santé certains l’oublient
N’est pas qu’absence de maladie
Ça tient du bien-être global
Incluant le côté mental
L’Homme façonne un monde fou
Les animaux peuvent rire de nous
Difficile de se contenter
D’apprécier la simplicité
Ahuris derrière nos masques
Rêvons qu’ils nous lâchent les basques
D’abolition des confinements
Des couvre-feux incohérents
Finalement constat d’enfer
De voir se faire torturer
D’inqualifiables réfractaires
Refusant d’être transfectés
Trop de ces héros mis au ban
Quand sur le banc des remplaçants
D’autres tout autant courageux
Pourvu qu’ils puissent ouvrir les yeux
Ici, un bébé muselé
Là, l’étudiant désespéré
Ces bambins au regard hagard
Pouvant avoir des idées noires
Grippe de Hong-Kong à l’époque
Où était le baby boomer
À ce concert nommé Woodstock
Faisant fi de cette terreur
Comment-osez-vous mes aïeux
Sacrifier les jeunes pour des vieux
Je donnerai ma vie mille fois
Qu’ils s’épanouissent dans la joie
Le trépas fait tellement peur
Que vous les empêchez de vivre
Pour ne pas risquer le bonheur
Vous renoncez à être libre
Dans la crise de la CoViD
Un variant de zéro micron
Serait en ce conte bien vide
Mais ne nous rendrait pas raison
Deux pour cent bloquant l’hôpital
Un nombre n’étant pas pléthore
Signe de société bancale
Peinant à admettre ses torts
Sentez-vous ce virage immonde
Menaçant notre intégrité
Au relent de QR-codes
Qui veut être une pièce détachée
Pris dans les phares de ces horreurs
Incapable de les tarir
Il ne me reste qu’à rugir
Pour dérouter le conducteur
Une bête tentaculaire
Abreuvée au CAC 40
Dessinant cette nouvelle ère
À maints égards déprimante
Quelle est la suite du schéma
Faudra-t-il écouter Greta
Respirer un peu moins souvent
Que puissent prospérer les puissants
Tweeter pour sauver le climat
Cultivant des serveurs en ferme
Descendre de plus en plus bas
Jusqu’à ce qu’ils nous enferme
S’entre-tuer pour quelques miettes
Tombées d’en haut du Mont Olympe
Se mettre au régime, à la diète
Qu’ils mangent mieux que des œufs de lump
Peut-être un nouvel attentat
Viendrait éclipser tout cela
Un alibi presque à la carte
Prorogeant le patriot act
Affrontement de logiciels
Emprisonnés dans leur carcan
Lesquels pourront monter au ciel
Y accepte-t-on les déments
Toutes les luttes Horizontales
Entre les femelles et les mâles
Opposant un noir à un blanc
Arrangent bien nos dirigeants
Y a-t-il un gène du pouvoir
Un autre de la soumission
Je ne pense pas les avoir
Blâmant dictateurs et moutons
Ne criez pas au complotisme
Quand vous rencontrez du cynisme
Juste une remise en question
Des sciences promues en religion
Qu’il est triste de constater
Ces leçons non sues du passé
Des Romains ou bien des Mayas
Ne guidant toujours pas nos choix
Les historiens dans le futur
N’auront peut-être plus de voiture
Mais ils verront dans leur rétro
Combien nous en avons fait trop
Encore cette même lacune
Réitérée à chaque fois
Quand le sage désigne la lune
L’imbécile regarde le doigt
Lorsque j’observe les étoiles
Inchangées depuis si longtemps
Une évidence se dévoile
Il en va de même pour les gens
Je ne sais pas s’il y a un dieu
Si oui il doit être malicieux
Bien ricaner en nous voyant
Nous écharper pour du néant
Peut-il être en ce filament
Menant une guerre d'allèles
On l’imagine au firmament
Et non tapit dans un pixel
Moi je finirai par caler
Je ne pourrai plus démarrer
On en sera tous rendu là
Quoi qu’ait décidé big-pharma
En attendant n’oubliez pas
Ces paroles qui brûlent en moi
Invectives de mon émoi
Cherchant à savoir où l’on va
Vincent Lejour