Merci pour votre combat.
Vox Confinati
La propagande oppresse le peuple. Elle tire sa puissance de la peur, la panique est son premier programme. Son objectif paraît politique mais plus sûrement c’est la promotion d’une idéologie qui progressivement empêche toute possibilité de penser. Elle joue sur la compassion, elle fait de fausses comparaisons, perturbe les sens, pervertit les relations et petit-à petit divise les gens en deux parties.
Ce découpage partial génère un climat putride de pugilat où les pusillanimes deviennent des potentats, où la pensée rebelle ne saurait être pardonnée. Pourtant cette peine n’est pas normale, ce processus pesant de destruction psychologique accouche d’une société paranoïaque où brusquement, à l’improviste, on peut se demander, perplexe, quelle mouche nous a piqué pour provoquer en nous cette suspicion permanente. La plaie purulente de leur poison est à vif, les propagandistes jubilent : la population est perdue, piégée par toutes leurs périphrases et les propos impertinents des pervers qui se comportent en experts.
Et l’on suppute une opinion, on soupçonne la prise de position, on se fait probabiliste sur telle ou telle parole prononcée, on interprète en évitant de se prononcer, ou on se prononce quand cela semble propice. Qui peut parler ? Qui peut penser ? Pourvu que cela soit permis par la police qui prétend régir les esprits. Et le pire c’est que ça passe, plus c’est pressant, plus c’est prédit, plus la propagande proclame et prescrit et plus les penseurs sont punis. Poser une question c’est s’opposer, y répondre c’est prendre parti. Et du haut de leur panoptique les parasites parjures se repaissent des plaintes de leurs pauvres victimes.
Pour parer à ce péril qui accable la psyché et pourrit toute possibilité de paix, il faut se départir de la paresse dont la propagande s’est fait le patron. Plus de mollesse, pas de pitié ! Rester paisible pour mieux parler, penser par soi-même pour se préserver, poursuivre son cap sans perdre sa place, pactiser plutôt que pourfendre, pallier plutôt que provoquer, préférer la poésie au pamphlet, partager au lieu de s’alpaguer. Propager la paix, pas la peur.