Mesdames et Messieurs les députés,
J’étais à la manifestation de Quimperlé le 11 avril dernier, pour
une cure de santé mentale et démocratique (135 € TTC).
Quand la censure et l’auto-censure ont méthodiquement remplacé le débat et le partage des connaissances, comment enrayer la fabrique de l’ignorance et de la peur, de la dépendance et de l’impuissance ?
Vu le contexte, ma réponse s'inspire ici d'un maître de l’absurde qui n’avait pas la conscience dans sa poche : un modeste grain de sable dans l'engrenage pervers d’une machine totalitaire.
Cette LETTRE OUVERTE s’adresse à vous, élu(e)s de l’Assemblée.
Elle est dédiée à une députée qui s’est dressée face au
mensonge, comme en 40 et aux parlementaires qui se lèveront à ses côtés, bientôt j'espère unis pour la vérité et la liberté, au-delà des partis.
Et si mes paroles s’envolent, je ne doute pas que la musique continuera de résonner...
Katriel
DESERTER LA DICTATURE sur l’air du Déserteur, de Boris Vian
1. Élus du Parlement
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le cran.
J’ai reçu, c’est navrant
Mes papiers sanitaires
Pour aller faire la guerre
À des moulins à vent.
Honte à ces viles normes
Je ne suis pas sur terre
Pour mettre en bétaillère
De fiers et libres Hommes.
Nous sommes sous le joug
D’une secte de savants fous
Et quand la nuit s’avance
Mon vertige est immense.
2. Messires les factotums
D’une démocratie fantôme
Vos luttes dérisoires
Font les jeux du Pouvoir.
Le miroir aux alouettes
D’une bulle techno-artificielle
Vous a coupé les ailes
Et mène à notre perte.
Jetez vos muselières
Et ces lois assassines
Qui invoquent une fièvre
Le plus souvent bénigne.
Au désert de la peur
Où flétrissent les rêves
Jamais ne montera la sève
Qui fait chanter les coeurs.