Ombres brûlantes,
Vapeurs mourantes,
Leur ronde sale étreint,
Et charbonne le lendemain.
Ici l’Enfer
Ici-bas où l’âme carbonise,
Un corps gisant agonise.
Figé dans l’effroi,
Sidéré par le froid.
Ici l’Enfer
Où l’on enferme.
Prisonnier de cette cage de brume,
Le malade d’un mauvais rhume,
S’engourdit dans un infini déni,
Du regard masqué à tout prix.
Il n’entend point qu’au loin,
Résonne le clair beffroi.
Il se lève un beau matin,
Évacuant ces sombres rois.
Ici l’Enfer
Des cris d’alarme,
Appels aux larmes,
Tempête en mer.
Ce scientisme dogmatique,
Tel un mauvais spiritique,
Gomme tout esprit critique,
Et injecte son ordre toxique.
Ici l’Enfer
Résiste à l’horreur,
Sors de ta torpeur,
Main dans la main,
Serrons-nous bien.
Du chagrin immense,
Naît une rage si dense,
Qu’elle recouvre la peur,
Sur tout ce qui se meurt.
Ici L’Enfer
Sur toi, jamais ne referme leurs fers.
L.K.