Question

La décision d'obliger au port du masque en population générale, présentée comme "protection pour tous", est-elle vraiment une décision de santé publique ?

REPONSE

La décision d’obliger au port du masque en population générale ne répond pas aux critères caractérisant une décision de santé publique :

  • Mesure réaliste,
  • Bénéfice démontré et dépassant les effets collatéraux,
  • Prise en compte de l’impact macro économique sur le budget de santé de l’état.

ARGUMENTAIRE

1. Le port du masque en population générale n’est pas justifié en santé publique, car la faisabilité pratique de la mesure est parfaitement irréaliste : les conditions d’utilisation strictes d’un masque, garantes de son efficacité, sont d’expérience déjà difficiles à tenir en milieu de soin. S’y conformer au quotidien pour toute une population est absolument impossible. Il suffit pour s’en convaincre d’observer l’utilisation et la réutilisation faite des masques par tout un chacun.

2. Le port du masque en population générale n’est pas justifié en santé publique, car nombreux effets collatéraux indésirables :

  • La mesure engendre une multitude de situations aberrantes qui décrédibilise les autorités sanitaires responsables de cette décision : « psychose du masque » des individus portant un masque en situation d’absence de contact avec autrui (seuls en voiture, seuls dans la nature…), permission d’enlever le masque en terrasse vs obligation de le porter dans la rue, etc.
  • Cette mesure appliquée à l’école constitue un message anti social envoyé aux plus jeunes, leur apprenant qu’autrui représente à tout moment un danger potentiel, et que les contacts humains normaux sont à éviter. Ceci est une violence psychologique inacceptable faite aux enfants.
  • Une telle stratégie d’obligation / prohibition, dont on sait depuis longtemps qu’elle produit des résultats systématiquement négatifs (ex : prohibition de l’alcool au USA, obligation vaccinale corrélée à une faible couverture vaccinale en France, etc), est mal vécue par toute une partie de la population, qui se retrouve une fois de plus infantilisée et culpabilisée.

3. Le port du masque en population générale n’est pas justifié en santé publique, car aucun bénéfice en terme de prévention de la circulation virale, d’incidence de la maladie, ou de la mortalité n’a jamais été montré dans ces circonstances, notamment dans les situations de plein air.

4. Le port du masque se justifie dans certaines circonstances : contact rapproché / prolongé avec un sujet fragile, situation de soin, personne malade.

PROPOSITIONS RAISONNABLES

Appliquer les mesures d’hygiène bien connues de la médecine, telles qu’elles l’ont été lors de toutes les épidémies précédentes :

  • Dépister et isoler les malades symptomatiques, port du masque par le malade lors des contacts.
  • Appliquer des mesures de précautions standard en population générale, avec au premier plan la prévention du manuportage par le lavage des mains.
  • Appliquer des mesures renforcées auprès des sujets fragiles, port du masque si contact rapproché.
  • Laisser aux citoyens le libre choix de porter ou de ne pas porter un masque dans toutes les autres circonstances, chacun étant libre et responsable de sa propre santé.
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