Compte tenu de toutes les conséquences de l’article de Corman-Drosten [2]pour les sociétés du monde entier, ce test ayant été recommandé en l’état par l’OMS, un groupe de chercheurs indépendants a réalisé un examen point par point de ladite publication dans lequel 1) tous les éléments de la conception du test présenté ont été vérifiés par recoupement, 2) les recommandations du protocole RT-qPCR ont été évaluées par rapport aux bonnes pratiques de laboratoire et 3) les paramètres ont été examinés par rapport à la littérature scientifique pertinente couvrant le domaine.
Cet examen externe par les pairs du test RT-PCR révèle 10 failles scientifiques majeures au niveau moléculaire et méthodologique.
Le premier et principal problème est que le nouveau Coronavirus SARS-CoV-2 (dans la publication nommé 2019-nCoV et en février 2020 nommé SARS-CoV-2 par un consortium international d’experts en virus) est basé sur des séquences in silico (théoriques), fournies par un laboratoire Chinois, car à l’époque ni le matériel de contrôle du SARS-CoV-2 infectieux (“vivant”) ou inactivé ni l’ARN génomique isolé du virus n’étaient disponibles pour les auteurs. Ainsi, une conception reposant uniquement sur des parents génétiques proches ne remplit pas l’objectif d’un “test de diagnostic robuste” car la réactivité croisée et donc les résultats faussement positifs se produiront inévitablement. La validation n’a été effectuée qu’en ce qui concerne les séquences in silico (théoriques) et en laboratoire, et non comme cela est nécessaire pour les diagnostics in vitro avec de l’ARN viral génomique isolé. Ce fait n’a pas changé, même après 10 mois d’introduction du test dans les diagnostics de routine.
Il existe de nombreuses autres erreurs scientifiques graves concernant la conception biomoléculaire des amorces, la méthode PCR problématique et insuffisante, la validation moléculaire absente du test décrites dans le document de Corman-Drosten, qui sont examinées en détail. Cette analyse démontre qu’un grand nombre de résultats faux positifs sont générés par ce test, même dans des conditions de laboratoire contrôlées, ce qui le rend totalement inadapté en tant que méthode fiable de dépistage du virus pour des populations entières dans une pandémie en cours.
Ainsi, ni le test présenté ni le manuscrit lui-même ne remplissent les conditions d’une publication scientifique acceptable. En outre, de graves conflits d’intérêts des auteurs ne sont pas mentionnés. Enfin, le délai très court entre la soumission et l’acceptation de la publication (24 heures) signifie qu’un processus systématique d’examen par les pairs n’a pas été effectué pour cette publication, ou qu’il a été de mauvaise qualité.
Compte tenu des implications de grande envergure, notamment les mesures de quarantaine, les fermetures, les couvre-feux et les répercussions sur l’éducation, les auteurs de cette analyse demande que ce document soit immédiatement rétracté.
A Retenir
- Le test inadapté en tant qu’outil de diagnostic spécifique pour identifier le virus SRAS-CoV-2
- Le test ne peut pas faire la distinction entre le virus entier (infectieux) et les fragments viraux. Par conséquent, le test ne peut pas être utilisé pour faire des déductions sur la présence d’une infection.
- Les preuves irréfutables présentée par les auteurs rendent le test PCR du SRAS-Cov-2 inutile.
Références
[1] https://cormandrostenreview.com/report/
[2] https://doi.org/10.2807/1560-7917.ES.2020.25.3.2000045