Témoignage de :

À. Monsieur le Ministre des solidarités et de La Santé

3 mars 2022

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LE 22 Janvier 2022

À. Monsieur le Ministre des solidarités et de La Santé

Monsieur Le Ministre,
Je me permets de m’adresser à vous qui êtes ministre de la santé mais aussi médecin car il me
semble qu’en conscience, vous ne pouvez pas faire abstraction de vos connaissances médicales,
même dans l’exercice de votre ministère.
Avoir prêté serment de ne pas nuire est une question de conscience et donc fait appel à des
connaissances éprouvées et à la prudence qui doit en découler.
Voici ma situation : Le 2 janvier 2022 , cela faisait 4 mois que j’avais accepté l’injection de la 2ème
dose PFiZER, dans le cadre du pass sanitaire. Le 7 janvier, je fais pratiquer, sur ordonnance, par un
laboratoire de biologie une sérologie anti-protéine du SARS-Cov2, et en même temps évidemment la
NFS et la CRP ont été recherchées.
Je vous remercie de trouver ci-joint mes résultats biologiques. Vous pouvez voir qu’à distance de 4
mois de la 2ème injection, ma réponse immunitaire est très bonne puisque la présence d’anticorps
anti-protéine S du SARS-Cov2 est chiffrée à 1215 U/ml, quand la norme est à 140.
Je vous demande, s’il vous plait, de bien vouloir m’expliquer la pertinence de recevoir une 3ème
injection maintenant au vu de ce dosage, pour bénéficier du pass vaccinal, d’autant que l’injection se
fera encore avec la 1ère souche du virus qui a largement muté depuis le début de cette pandémie.
Je vous demande également, s’il vous plait, de m’assurer que, en cas de 3ème injection, je ne vais pas
subir une tempête immunitaire avec très fortes réactions (sachant que j’ai déjà eu quelques réactions
après la 2ème injection).
Pouvez-vous me certifier que cette hyper stimulation de mon immunité qui n’est pas nécessaire ne
va pas nuire à ma santé en déréglant mon immunité de manière grave ? alors que je ne présente
aucun risque réel à l’heure actuelle.
Les déclarations récentes de l’Agence européenne du médicament et de l’OMS vont dans ce sens,
d’ailleurs. Je demande également que vous me disiez qui en assumera la responsabilité en cas de
problème dans la mesure où vous avez les informations d’ordre biologique nécessaires pour une
décision éclairée, sachant que, par ailleurs, je ne suis atteinte d’aucune comorbidité.
La question peut encore se poser autrement : dois-je prendre le risque de dégrader ma santé pour
pouvoir disposer d’un pass vaccinal et continuer à mener ma vie ? Je vous rassure : je n’ai pas
l’intention d’aller en discothèque. Je souhaite juste pouvoir prendre le TGV parce que j’en ai besoin
pour aller voir mes enfants et ma petite fille, ou faire des démarches importantes dont j’ai
l’obligation, en vous faisant remarquer que, dans le métro, où la population est entassée, nul besoin
de pass vaccinal …
Je veux juste aussi pouvoir rentrer dans un centre hospitalier si nécessaire en accompagnante ou
visiteuse. Suivant les conseils du centre de vaccination, je me suis adressée au médecin conseil de la
CPAM. La réponse que je vous joins a été de faire compléter le cerfa 16183*01 par mon médecin
traitant.
Mais cela ne sert à rien et est inadapté car je ne rentre pas dans les quelques cases pouvant décider
d’une contre-indication et vous savez très bien que ce formulaire est très réducteur. En définitive, j’ai
une très bonne réponse immunitaire : 1215 U/ml quand la norme reconnue est à 140. Et cependant,
je suis considérée comme ne pouvant pas disposer d’un pass vaccinal , du moins à partir du 14
février. Vous avouerez que, dans une démarche médicale réfléchie et sérieuse, ce constat est
absurde. Ce constat est absurde en termes de prévention de contamination et de propagation du
virus, ce constat est absurde en termes de risque de formes graves.
Car il est certain qu’avec 3 doses, certains, et certainement un très grand nombre, sont moins bien
protégés que moi et protègent moins les autres. J’ajoute que j’ai une bonne hygiène de vie et que
j’entretiens mon immunité, la preuve en est. La preuve existe aussi qu’avec une 3ème dose, les
personnes peuvent aussi être contaminées et contagieuses. Il a d’ailleurs été publié que cela a été
votre cas .
En définitive, qu’est ce qui est important : avoir une bonne réponse immunitaire, sans 3ème dose ou
avoir une 3ème dose quoiqu’il en coûte, peu importe l’immunité conférée ? Du point de vue médical
et de la santé individuelle et publique, vous avouerez que la réponse évidente est l’importance de la
réponse immunitaire mais les directives gouvernementales privilégient la 3ème dose et donc la
superficialité alors qu’il s’agirait juste d’être logique et d’agir avec bon sens et sagesse.
Je renouvelle ma question : où est la pertinence d’une 3éme injection dans les semaines ou les mois
qui viennent pour moi, vu mon immunité ?
Monsieur Le Ministre, vous êtes médecin. Je suis infirmière retraitée.
Sachant que soigner et prendre soin n’est pas faire courir des risques inutiles aux personnes, Sachant
que la prévention n’est pas mettre en danger de manière inconsidérée, au contraire. Sachant que
soigner demande de réfléchir à ce qui est bon pour la personne et à ce qui ne lui nuit pas, je compte
sur votre réflexion pour m’apporter une réponse adaptée à ce que je vous expose, qui soit concrète
et repose sur la notion de soin nécessaire et non sur une injection inutile, voire dangereuse en l’état
dans ma situation, afin que je puisse continuer à mener ma vie.
Une très bonne réponse immunitaire doit au moins égaler une 3ème dose à l’efficacité très aléatoire
pour obtenir un pass validant une démarche de prévention. C’est du simple bon sens, Monsieur le
Ministre.
Je vous en remercie par avance.
Je vous prie d’agréer, Monsieur Le Ministre, l’expression de ma considération respectueuse.

Marie Macé
12/02/2022. Je précise que cette lettre a été adressée et bien réceptionnée au cabinet du ministre de
la santé et des solidarités, en courrier recommandé avec accusé de réception et que je n’ai reçu
évidemment aucune réponse.
Depuis, j’ai été cas contact X fois auprès de personnes testées positives (personnes vaccinées 3ème
dose) avec lesquelles j’ai réellement passé du temps, sans masque volontairement et sans
distanciation réelle, utilisant le même crayon par ex etc. Je n’ai pas réussi une seule fois à être
contaminée et à me faire tester positive … Je me suis fait dépister volontairement plusieurs fois pour
être à chaque fois négative.

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