Témoignage de :

Agressé… après 47 ans !

29 juillet 2021

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Un petit témoignage qui me fait penser que vraiment, là, il y a un truc qui déconne... Sans me placer dans la position de celui qui a raison ou tort, parce que je m'en fous, il se trouve que pour moi, dans mon quotidien, dans tous mes agissements et depuis le début, toute cette histoire d'épidémie n'a absolument rien changé à ma vie. Peut-être parce que je fais l'autruche, peut-être parce-que je suis peu influençable, peut-être parce que je n'habite pas en ville, en tout cas, pour moi, rien n'a changé. Je n'ai pas une vie sociale très active, je ne sors pas ou très peu, je ne vois pas grand monde. Ma vie se résume à me promener avec mon chien, pêcher et bricoler (ce qui me va très bien). Je ne vais pas dans les magasins ou en ville faire du shopping etc... Depuis le début de toute cette histoire, je ne mets jamais de masque et personne ne m'a jamais fait chier avec ça que ce soit à la boulangerie, ou à l'épicerie ou à la station-service ou à la quincaillerie qui sont à peu près les seuls endroits où je vais. Je n'ai jamais croisé de flics pour m'emmerder avec ça non plus. Je ne le fais pas par provocation, c'est juste que je trouve ça débile et je dois avouer que ça me fait un peu peur aussi de voir tous ces gens avec un slip sur la figure), alors... je ne le fais pas. Encore une fois, je ne dis pas que j'ai raison ou tort, on s'en fout, c'est juste que moi, je ne le fais pas (...et il ne se passe rien !).

Pourtant, samedi (20/03), je pars bosser avec mon patron. On a un chantier à une vingtaine de kilomètres de chez moi. La matinée s'annonce plutôt chouette, on n'a qu'un petit coulage à faire, il y en a pour deux heures max. Pour vous situer, il est à peine 6 heures du mat' quand on arrive dans le bled en question. On s'autorise un petit café à la boulangerie du coin avant d'attaquer. La boulangerie est toute petite, pas grand monde, deux boulangères derrière le comptoir pour servir les clients, une dame en train de régler devant moi à qui je ne porte aucune attention, moi penché sur la vitrine à choisir entre un pain au chocolat ou un pain aux raisins, et le patron derrière qui sort le porte-monnaie. Je demande un café allongé pour moi, un serré pour mon patron (on est potes en vrai, alors on connait nos habitudes). Et là, le tsunami !!!

En me rapprochant de la caisse, je découvre les yeux de la cliente qui était devant moi sortis de leurs orbites. J'y lis une putain de haine et je vous jure que ce que je vois dans ces yeux, c'est que si cette dame avait eu une arme à ce moment-là, elle l'aurait utilisé.

La scène dure peut-être deux, trois ou quatre minutes, je n'en sais rien, je suis sous le choc. En tout cas, pendant toutes ces minutes je suis pour cette dame quelqu'un que je ne pense pas être en vrai. Un méchant, un irresponsable, un fou, un malveillant. Elle est hystérique et moi je ne dis rien. Et puis, elle s'en va avec son pain. Je bois mon café tremblant de haut en bas.

Moi, je suis quelqu'un de discret, je vis plutôt dans mon coin, je fais chier personne. D'habitude, je passe plutôt inaperçu et ça me va très bien. Là, pour ma première rencontre avec votre putain de virus, je me fais agresser par une dame que je n'avais jamais vu, que ne reverrais sans doute jamais, et dont je n’ai même pas vu le visage. J'ai 47 piges, je n'avais jamais eu de ma vie d'altercation avec un autre être humain. Et là juste parce que je n'avais pas un slip sur la figure à 6 heures du mat' à la boulangerie.

Je crois vraiment que ça déconne.

 

Je n'avais jamais écrit sur internet, à part des mails.

Loic

 

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