Témoignage de :

Campagne de tests antigéniques ou collège au bord de la crise de nerfs

26 mars 2021

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Plantons le décor : un collège de l'ouest de la France, presque 800 élèves, moins de 10 cas positifs depuis un an. Qu'à cela ne tienne, mieux prévenir que guérir, une campagne de tests antigéniques est proposée par les autorités supérieures au principal de ce collège. Il accepte en toute bonne foi ; quelle légitimité aurait-il à refuser ? Les familles qui le souhaitent pourront donc faire tester leur enfant : 300 répondent favorablement.

Ce jeudi matin, 8h30, commence alors le « ballet » des élèves en direction de la salle de test : cours perturbés, tension palpable, peur du résultat chez les testés comme chez les autres (mon copain est-il un danger potentiel ??). Et puis les résultats tombent au fur et à mesure, écrits sur un tableau de la salle des professeurs : 3 puis 5 puis d'autres cas positifs. Appels aux parents sommés de venir chercher leur enfant, cas contacts déterminés, protocole expliqué ( ce sera un test PCR pour tout le monde pour pouvoir revenir en classe) : le couloir du rez-de-chaussée se transforme en service d'urgence, l'infirmière est débordée, le principal et son adjoint aussi même s'ils restent très professionnels.

Radio couloir émet toute la journée : « Madame, un copain m'a dit que j'étais cas contact. Qu'est-ce que je fais ? ». Des élèves pleurent pensant que leurs amis sont malades. Certains professeurs ont peur, d'autres relativisent Et oui c'est ce qui se passe quand les autorités supérieures lancent des missiles sans prévoir les dégâts collatéraux !

Résultats de cette folle journée : 16 cas positifs ou indéterminés (c'est quoi ce virus ? un variant ?), nombreux cas contacts, 4 classes fermées. Chacun, enfant comme adultes, est laissé avec ses doutes le vendredi et le week-end.

Le lundi suivant, rebondissement : tous les PCR sont négatifs !!!! On attend la décision de l'ARS dans la journée pour le retour de nos élèves. Mais non, décidément, la logique n'est pas de mise, il faut des chiffres d'enfants scolarisés en quarantaine : tous, cas NEGATIFS comme FAUX CAS CONTACTS, doivent rester chez eux 4 jours encore !!!!

Le voyage en absurdie n'est pas près de s'arrêter, aux frais du contribuable et au mépris de la psychologie la plus élémentaire !!

 

Véronique enseignante révoltée

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