18 mars 2021
Partager cet article
Je suis enseignante dans un lycée dans un département d'outre-mer.
Un lundi, j'ouvre le logiciel du lycée pour revoir mon emploi du temps de la journée et je découvre que la classe que j'allais accueillir juste après était placée en "enseignement à distance".
Surprise car non prévenue, je vais à l'administration, rencontre le chef d'établissement et lui demande si la classe indiquée est vraiment fermée et pour quelle cause.
Il me répond que très tard la veille_ donc le dimanche soir_ à 20h30 (il l'a vérifié sur son téléphone devant moi), il a reçu un message de la cellule de surveillance covid du rectorat que cette classe devait être fermée et il ajoute que cette classe est sur la fin de l'isolement et que les élèves reprennent cours le mardi. Sur le coup, je n'ai pas réagi.
C 'est plus tard que j'ai repensé au protocole de Blanquer qui disait que dès qu'un cas contact est détecté, il y a isolement des élèves et de l'équipe pédagogique pendant 7 jours. Ce cas a été porté à la connaissance de l'administration le dimanche et la classe a été fermée uniquement pour la journée de lundi au lieu d'être fermée sur une semaine.
Le lendemain, je vois les élèves de cette classe : seulement 4 sont présents qui m'apprennent qu'il y a 2 cas contacts dans la classe. Pour certains absents, les parents les ont retenus chez eux. A mon sens, ils ont bien fait. Plusieurs questions me viennent : ce protocole sert - il vraiment à quelque chose ? Chaque établissement fait comme il veut ? Est-ce l' ARS qui a décidé de l'isolement de la classe sur une seule journée (car le rectorat se dédouane tout le temps sur l'ARS qui déciderait seul - ce que l'ARS contredit) ? L'isolement au final c'est 7 jours ou pas ? Et là, je ne parle pas de la fameuse "distanciation sociale" dans la salle de classe : celle-là, elle me fait bien rire quand je dois caser 25 élèves.