Témoignage de :

Cas contact mais au travail

22 février 2021

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Il y a quelques jours, j'ai été informée que j'étais cas contact du variant anglais de la COVID.

J'ai donc été contactée par l'assurance maladie qui m'a expliqué toutes les précautions de rigueur à prendre : isolement strict, arrêt de travail si impossibilité de télétravailler, test à faire rapidement si symptômes ou au bout de 7 jours si aucun symptôme, etc... jusqu'à ce que l'on me demande ma profession...
Quelle ne fut ma surprise lorsque je répondis que j'étais aide-soignante (de nuit, donc avec un seul collègue) dans un Foyer d'Accueil Médicalisé pour personnes handicapées.
« Dans ce cas, il faut vous rapprocher de votre employeur mais les dernières consignes sont que vous devez aller travailler... ».

Après renseignement pris auprès de sa « hiérarchie », mon employeur me confirme ces dernières mesures qu'il n'approuve pas lui-même.

Marche-t-on sur la tête ?

Aucun des résidents du foyer n'a, à ce jour, été contaminé car nous avons toujours pris les mesures de prévention qui s'imposaient.

Les personnes que nous accueillons sont à risques et certaines présentent des facteurs de comorbidité.

Je suis cas contact du variant qui est connu pour être bien plus contagieux, mais l'assurance maladie me demande de travailler car je suis « personnel indispensable » tout en me souhaitant "bon courage" et en me suggérant de me rapprocher éventuellement de la médecine du travail ...

Les familles sont-elles informées de ces dernières mesures ?

Quelle incohérence ! Quelle hérésie !

Nos mesures de précaution ne sont pas infaillibles et le risque 0 n'existe pas.

Comment vivre avec l'éventualité d'une contamination et le risque d'un décès... Comment expliquer aux familles qui nous font confiance que nous avons pris le maximum de précautions mais que... je devais aller travailler ?

M. LEHUIC

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