Je voudrais témoigner d'une situation qui m'a beaucoup peinée.

Mon beau-frère a attrapé ce sale virus. Il a été mal traité pendant 10 jours (Doliprane avec 40 de fièvre) a été consulté à distance (par visio) par son médecin traitant, et malheureusement ses poumons n'ont pas fait l'objet d'une consultation normale (comme avant...). Son état s'est bien entendu détérioré et il a été hospitalisé en réa (et oui il faut bien faire monter les chiffres...). Après plusieurs jours à nous demander s’il allait survivre, "seulement sous oxygène" avec un traitement plus adapté et sans être intubé, il s'en est enfin sorti.

Sa femme, soignante, a pu l'apercevoir un moment (alors que toute visite est normalement interdite dans ce CH). Je me demande aujourd'hui, si elle n'avait pas pu le voir, s’il aurait survécu. Il n'avait pas le moral, ne s'alimentait plus, ne dormait plus, et avait très très peur de mourir.

Je trouve lamentable que les visites des proches soient interdites dans la plupart des hôpitaux, alors que tout le monde sait très bien combien leur rôle est important (pour les petits comme pour les grands, et pour les âgés).

Je trouve également pitoyable et hallucinant que les médecins de terrain ne puissent pas prescrire les traitements qu'ils estiment adaptés, que la ligne de conduite leur soit imposée par l'état.

Je trouve inadaptées les mesures prises par le Gouvernement depuis des mois.

Je trouve aberrant que les parlementaires (nos représentants) soient court-circuités dans la gestion de cette crise. Je vous remercie vivement pour votre engagement et le travail d'information que vous faites.

Bravo, merci et bon courage.

Michèle