19 septembre 2021
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Les temps sont durs pour ceux qui cherchent du sens à tout ce que l’on vit actuellement...et, en dehors du sens, il y a les conséquences, pour chacun de nous, pour la société dans son ensemble, à commencer par l’effondrement programmé du système hospitalier.
Nous sommes aujourd’hui bien loin du concept de civilisation avancée reposant sur un « savoir ». Chacun le vit « de l’intérieur » et force est de constater que la politique sanitaire est presque essentiellement tournée vers les gens « sains » et non les malades, à plus forte raison les « cas » de covid.
En effet, aujourd’hui les personnes cibles ne sont pas les malades mais ceux qui doivent prouver qu’ils ne le sont pas. Avec un paradoxe à part il faut bien le dire, celui de devoir prouver, en tant que patient, que l’on n’est pas malade pour pénétrer dans un hôpital. Il me semble que la finalité du système hospitalier est justement l’accueil et le traitement des malades ; et là on ne parle même pas de « qualité des soins ».
Et quant aux soignants, l’affront qui leur est fait de devoir montrer patte blanche pour assurer aujourd’hui leur mission est à proprement parler intolérable. Les soignants auraient-ils encore à prouver qu’ils sont dignes de confiance ? Bref, nous savons déjà qu’il n’y aura aucun bénéfice pour l’hôpital, et pour qui que ce soit, à persister dans une gestion répressive de la crise, si crise il y a.
On peut imaginer que les dépenses publiques inhérentes à cette crise du coronavirus, auraient été mieux employées à restaurer les moyens des hôpitaux et la santé globale de la population…
En ce qui concerne l’épidémie de covid, nous nous devons d’être là pour soigner précocement les malades, là aussi c’est uniquement de l'humanité, du bon sens et de la science. Et pour cela, avons-nous besoin d’une « autorisation » ?
Aujourd’hui c’est notre propre inertie qui alimente aussi ces défaillances ; vous pourriez me retorquer : « avons-nous le choix ?» Je réponds OUI, nous avons toujours le choix…et se conformer à des directives inhumaines relève aussi d’un choix. Cette crise, en tant que « révélateur », nous invite à tirer parti de nos erreurs, à reprendre notre autonomie et à incarner notre humanité.
Ce pouvoir est en nous.
Cristina BAUDSON, être humain, mère, infirmière