19 juin 2022
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Mon mari, 81 ans a bénéficié d’un triple pontage coronarien le mois dernier, Nous affrontons un système de santé complètement schizophrénique : bienveillance et compétence d’un côté, et de l’autre hystérie et agressivité concernant le port du masque et les mesures dites « barrière ».
Au début de l’année, nous avons délibérément fréquenté des amis atteints du covid dans le but avoué d’être infectés à notre tour et d’avoir un passe provisoire de 6 mois. J’ignorais qu’il allait nous servir autant…
En effet les hôpitaux continuent à exiger le passe vaccinal à l’entrée et j’ai donc pu rendre visite à mon mari sans problème. Il était dans un service très à la pointe, avec des soignants hyper compétents et bienveillants, mais nous n’avons pas trop compris pourquoi dans un service de cardiologie où le souffle et l’absence de stress sont vitaux, on lui imposait sèchement le port du masque (sauf quand il était sous oxygène bien sûr!) Et de fait à chaque résistance au masque que nous affichions l’argument était: « c’est le règlement ! »
On a même fait l’expérience avec une infirmière, lors d’un test d’oxymétrie, de voir son taux d’oxygène passer de 95 à 98 en quelques secondes quand il a ôté son masque. Devant mes questions concernant la nocivité de cette mesure, cette infirmière m’a répondu qu’il y avait belle lurette qu’elle ne se posait plus de question et qu’elle faisait appliquer le règlement.
Jolie illustration de la prolétarisation des soignants dont parle Louis Fouché ! Mon mari est aujourd’hui en soins de suite et rééducation cardiaque : même topo, le masque est obligatoire partout ! Et cerise sur le gâteau à cause du covid, pas de repas en commun, pas d’activités collectives hormis celles de la rééducation, oublions les belotes les tarots ou les bridges qui auraient pu être des activités salutaires.
Les soins : oui ! Les liens sociaux : non !
En prime, avant ses problèmes cardiaques mon mari était soumis à une sur-médication (diabète, prostate etc.), 9 médicaments différents par jour c’est un peu beaucoup, non ? Et bien aujourd’hui il en est à 16 ! Hier il avait 9 de tension et de lui-même il a supprimé ce matin le médoc destiné à la faire baisser, ce qui lui a valu les félicitations du médecin !
Nous comptions sur ce séjour de soins de suite pour amorcer un sevrage médicamenteux, ça semble mal parti et nous craignons de continuer à subir la soumission au marché de l’industrie pharmaceutique des soignants restés en place.