29 novembre 2020
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Marc est un ami proche. Un de ces rares amis avec qui vous pouvez partager votre intérêt particulier pour la mythologie sumérienne. Pendant le confinement, on s’est serré les coudes, on s’est appelé, on a partagé nos coups de gueule et nos coups de cœur. Début avril, il nous dit : « je pisse le sang ». L’urologue qui le suit depuis 2 ans devait le voir fin février mais a « repoussé son rendez-vous semestriel à une date ultérieure pour cause de covid».
Marc a mal. De plus en plus. Pas de nouvelles de l’urologue. Les semaines passent, vient le déconfinement. L’urologue est injoignable. Marc est inquiet, il insiste. Rendez-vous en juillet. Enfin.
Examens. Prise de sang. Scanner. Les résultats se font attendre, les labos sont surchargés. La radiologie aussi. Le médecin traitant ne sait que faire, il est rassurant, il n’y a rien sur le « dossier médical partagé » c’est plutôt bon signe.
Fin août rendez-vous chez l’urologue. L’entretien dure longtemps : les résultats ne sont pas bons, il y a une tache. Une grosse tache. « Je suis désolé de ne pas avoir pu vous prendre plus tôt. Passez donc voir l’infirmière cheffe, elle vous expliquera le protocole ».
Chimio.
Ablation.
Poche extérieure.
Marc s’est rasé les cheveux, ils tombaient par grosses touffes.
Dommage collatéral.
AGM