19 février 2021
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Mon fils est un enfant extraordinaire (Trisomie 21) qui ,à 20 ans, m'a dit :"Je ne suis plus un bébé, je ne veux plus habiter avec toi, je veux habiter dans un endroit avec des gens comme moi et ne t'attends pas à ce que je revienne tous les week-end".
Il habite donc maintenant dans un foyer de vie où il est très heureux.
Même s'il sait exprimer sa volonté pour certaines choses, il y a beaucoup de domaines où il a besoin d'être assisté et j'ai donc été nommée sa tutrice par la juge.
Le 2 février dernier, j'ai reçu un mail de son foyer à propos de la campagne de vaccination.
Dans la rubrique "Pourquoi se faire vacciner ?", ce mail commençait par le mensonge que nous servent les médias :" la vaccination contre la COVID-19 a pour but de protéger des complications et de la survenue de formes graves de cette maladie.", alors que son efficacité a été montrée uniquement sur la réduction des FORMES BÉNIGNES A MODÉRÉES.
Mais le pire était à venir dans la rubrique: "Consentement du résident"
Voici ce qui y est écrit :
"Dans tous les cas, et même dans le régime de protection le plus fort, il faut veiller à faire primer la volonté de la personne dans la mesure où son état le permet.
Existe-t-il des critères pour déterminer si le patient est en état ou non d'exprimer sa volonté ?
Ni la loi, ni la jurisprudence ne précise les critères permettant de distinguer la personne en état d'exprimer sa volonté de celle qui ne l'est pas. Il s'agit donc d'un examen au cas par cas incombant au médecin.
Deux questions préalables se posent donc :
- Est-ce que le résident est apte (ou non) à exprimer sa volonté ?
- Et si le résident n'est pas apte à exprimer sa volonté, est ce qu'il fait l'objet d'une mesure de protection juridique avec représentation relative à la personne ou a-t-il désigné une personne de confiance."
En résumé, le médecin qui veut vacciner le résident peut juger, sans aucun moyen de contrôle puisqu'il n'y a pas de critères qui lui soient opposables, que le résident est apte à donner son consentement et se passer de l'avis du tuteur de la personne.
Je suis immédiatement aller voir le directeur du foyer qui m'a dit que c'étaient les consignes de l'ARS (Agence Régionale de Santé).
J'ai alors relu le jugement de tutelle de mon fils espérant y trouver un élément pour m'opposer à ce qu'on se passe de mon avis.
J'ai trouvé ceci :"Attendu qu'en application de l'article 459 alinéa 1er du code civil, la personne protégée prend elle-même les décisions touchant à sa personne dans la mesure ou son état le permet (OUPS, mon avis pourrait être squeezé...) ; attendu toutefois que l'article 459 alinéa 2 permet au juge d'adapter l'exigence du consentement à la réalité de la personne protégée, qu'en l'espèce, il apparait que celui-ci a besoin d'être protégé pour l'ensemble des décisions relatives à sa personne...(OUF !)"
Donc, grâce à l'alinéa 2, mon fils ne peut pas être vacciné sans mon consentement.
J'invite les tuteurs et tutrices à vérifier qu'il est bien présent dans leur jugement de tutelle et s'il n'y est pas à faire connaitre leur position sans attendre qu'on la leur demande avec peut-être le formulaire de Maitre Brusa (voir sur le site Réaction 19) qui engage la responsabilité pénale du médecin vaccinateur s'il y a un problème. C'est une façon de dire au médecin vaccinateur, vous ne pouvez vacciner la personne dont je m'occupe que si vous engagez votre responsabilité pénale.
Pour l'anecdote, le médecin pro-vaccin du foyer de mon fils, a fait une réunion Zoom avec les parents des résidents et j'ai émis un avis différent à chaque fois qu'il affirmait des choses non prouvées et comme je suis médecin généraliste cela gênait beaucoup sa communication tronquée. Il m'a alors dit :"Pour avoir une telle position sur le vaccin, vous n'avez pas dû voir mourir des personnes atteintes du Covid!" et je lui ai répondu qu'en effet, je n'en avais pas vu mourir car depuis le début je les soigne précocement avec les traitements disponibles (azithromycine, zinc, vitamine D,...). Ma réponse ne lui a pas plu ! Certains des parents présents étaient heureux d'avoir un autre son de cloches.
Continuons à résister dans la joie et la bonne humeur.
Dr Corinne-Lara TILLOY