Je voudrais faire part de ce que nous vivons en ce moment, nous les soignants de l’ombre, ceux qui travaillons depuis des années, depuis des mois, depuis les 19 mois de la crise sanitaire...

Certains d’entre nous refusons la vaccination obligatoire et cette décision accompagnée de tous nos doutes, nos peurs, de notre expérience, nous met en souffrance.

Souffrance psychique, souffrance sociale, souffrance professionnelle.

Après un mois d’arrêt maladie pour dépression, notre employeur prévient la CPAM et nous avons droit à un contrôle. Notre dépression est-elle réelle ?

1. le médecin de la sécu écoute notre souffrance, mais cherche surtout à attraper ceux qui essaient d’éviter la vaccination et donc la suspension. Alors, oui M. le médecin de la sécu, oui, M. le Directeur du foyer de vie pour adultes handicapés où je travaille, oui je suis en dépression, oui je suis en souffrance, parce que je dois renoncer à mon travail. Oui je suis en souffrance parce que je doute, je m’interroge, parce que je ne comprends pas ce qui se passe. Je ne comprends pas la politique sanitaire de mon pays, je ne comprends pas l’obligation vaccinale, je ne comprends pas le passe sanitaire et toutes ces personnes qui acceptent ce système discriminatoire.

Je ne comprends pas et je ne veux pas accepter tout ça.

Je ne veux pas de ce monde.

Alors, oui, je souffre car je ne veux pas de ce monde, ni pour moi ni pour mes enfants.

Je ne sais pas de quoi sera fait l’avenir mais une chose est sûre, nous ne sortirons pas indemnes de cette période !

Une soignante du médico-social