16 mai 2022
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Le printemps passé je suis passé par ces trois phases lors d'un séjour en montagne organisé par un
collègue avec qui je travaillais "en renfort".
Son groupe était composé en grande partie de personnes travaillant dans le milieu
médical, du dentiste au chirurgien en passant par le gynécologue. Je connaissais leur position quant à
la vaccination m'ayant entretenu avec certains d'entre eux avant ce séjour : "tu te fais vacciner et
puis on n'en parle plus!"
Et bien non je ne me plierai pas à cette injonction de me faire injecter un produit douteux. Mon
collègue lui était 'en règle', son épouse est également médecin. Bref, dans la troupe j'étais la brebis
galeuse. Le séjour a commencé dans une ambiance quelque peu tendue car il ne fallait pas que l'on
voie de l'extérieur que nous mangions ensemble dans la grande salle du gîte où nous étions logés,
donc on mangeait avec les rideaux tirés sur les paysages sublimes des Hautes Alpes enneigées.
J'avais abordé ce séjour avec ce groupe avec méfiance, préparant mentalement les réponses aux
questions qui n'allaient pas manquer de surgir quant à mon refus de jouer au jeu des 3 fléchettes.
Elles ne furent pas longues à venir, ce fut lors du premier repas du soir et j'expliquais simplement que
mon corps m'appartenant, j'étais seul maître de la décision d'y faire entrer ou non, tel ou tel aliment
ou substance chimique.
Nous en sommes restés là. Heureusement, la météo était exceptionnellement clémente ce qui nous a
permis de réaliser de magnifiques randonnées malgré le peu de neige présente à cette époque. Bref,
on s'est concentré sur autre chose que les ordres sanitaires venus d'ailleurs, sur la joie de l'effort, sur
la beauté de la montagne enneigée et bien sûr les descentes à ski dans les restes de poudreuse que
nous avons réussi à dénicher dans des pentes amplement parcourues etc.
Un soir après le repas j'ai sorti ma guitare de son étui et tout est redevenu "comme avant", oubliés les
masques, les injonctions à accepter les fléchettes etc. Nous avons chanté et ri toute la fin de soirée.
Pour le dernier jour, j'avais amené une bouteille de vin de Savoie que j'offrais comme cadeau de fin
de séjour, Nous l'avons bu dans 3 ou 4 gobelets pris sur les thermos et tout le monde y a consenti
sans aucune retenue. Tout le cirque anti-covid était oublié et personne ne s'est plaint et a été
malade.
Bref la confiance était là.
Gilbert Guirkinger