12 mars 2021
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C'est un débat qui agite souvent ma sphère familiale et amicale en ce moment, un débat houleux, sur le fil du rasoir, où on sent que la foudre peut tomber à n'importe quel moment. Je me sens un peu comme dans cette vieille illustration sur l'affaire Dreyfus représentant un diner de famille convivial suivi d'un dessin où tous les membres de la famille s'entre déchiraient avec l'annotation : « ils en ont parlé... ».
Cette question scinde rapidement les groupes avec d'un côté les convaincus du caractère autoritaire de la situation et les autres convaincus également mais qui réfutent le mot dictature car « quand même on n'est pas en Chine ! », et il doit y avoir enfin ceux qui pensent que toutes ces mesures liberticides sont faites vraiment pour notre bien (ces gens-là je ne les connais pas car quand on gratte un peu ils pensent qu'il doit quand même y avoir anguille sous roche ! Mais bon ça doit être des complotistes...)
On est en mars 2021 ça fait donc un an, un compte rond pour faire le point : on a tous expérimenté dans notre chaire les confinements à plusieurs reprises, les couvre-feu (c'est pareil), la mort programmée des restaurateurs et du monde de l'art, le prochain passeport vaccinal, les masques à toutes heures partout et pour tout le monde, le rouleau compresseur des médias, la stigmatisation systématique des personnes posant les bonnes questions ou pire apportant des bonnes solutions. Ça fait un an que ça dure ça ne marche pas et pourtant on continue.
Qu’est-ce qu’il vous faut de plus pour constater que le pouvoir est en pleine jouissance de son plein pouvoir et est dans un emballement terrible ? Il n'arrive plus à s'arrêter, c'est tellement plus facile de gouverner en dictature, un vrai bonheur...
Vous n'aimez pas le mot dictature ? ok remplaçons le par Démocrature qui satisfera le plus grand nombre, on garde le droit de vote et pour le reste on décide pour vous.
Au-delà de ce débat sémantique qui ne change pas grand-chose à la situation, je suis un peu surpris de constater que beaucoup de gens ne chérissent pas cette idée de liberté bien au contraire, il apparait comme une forme de perversité à aimer se voir contraindre dans sa circulation et dans sa pensée, à aimer se conformer car c'est plus confortable (netflix pour supporter son médiocre quotidien finalement, c'est assez plaisant non ?), le confort est peut-être le meilleur allié de la démocrature, : travailler, consommer, netflix youtube bfm, voilà ce qu'on nous donne comme projet d'avenir. Je ne vais pas blâmer les consommateurs de netflix youtube bfm, (qui n'a pas touché un jour à la drogue ?) après tout il faut bien trouver ses propres stratégies d'adaptation dans ce monde de brutes cependant je suis plus inquiet quand j'entends se dire que ça va bientôt finir, qu'après le vaccin ça ira mieux, que si on met tous le masque ça va s'arranger, bref qu'il faut être patient et attendre docilement des jours meilleurs... Vous avez dit : « Biais cognitif » ?
Hugo