21 janvier 2021
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Je réagis au témoignage du DR Anne Yven du 11 janvier par rapport à l'utilisation du Doliprane, seul "traitement" recommandé aux patients par les autorités de santé. Complètement d'accord avec elle, j'avais le même type de pratique et ai toujours soigné les grippes et autres viroses par le respect de la fièvre, donc pas de Doliprane, plutôt même faire monter la fièvre par un bain chaud, et des traitements homéopathiques ou par huiles essentielles, et m'en suis toujours félicitée quant aux résultats sur les patients. Même chez les enfants, les mamans inquiètes les premières nuits venant ensuite me dire leur stupéfaction de voir leur enfant guérir spontanément et beaucoup plus rapidement, sans trainer ni rechuter.
Outrée par les recommandations données en début de pandémie, j'ai même écrit à M. Olivier Véran, je vous joins le texte de ma lettre. Ma lettre est sans doute directement partie à la poubelle, mais au moins je l'aurai fait. J'ai écrit aussi à des journaux, essayé de contacter François Ruffin, sans succès.
Dix mois plus tard, on en est au même point ! Beaucoup de mes confrères suivent toujours le même protocole, doliprane, et si les patients essaient de leur parler d'autre chose c'est souvent un refus clair et net. C'est décourageant de constater que des vérités aussi simples, qui relèvent du bon sens et de l'observation, continuent à être niées.
Voici le texte de ma lettre :
Monsieur le ministre,
Je suis, comme vous, médecin en Isère. Et je vous ai écouté avec beaucoup de soulagement expliquer samedi qu'il ne fallait plus consommer d'anti-inflammatoires si l'on se sentait malade, potentiellement atteint par le virus. C'est un fait connu, documenté, depuis l’épidémie de grippe espagnole, où l'aspirine, récemment commercialisée, et apparaissant alors comme un médicament extraordinaire, a malheureusement considérablement aggravé la mortalité. Il aura donc fallu 100 ans pour que les autorités sanitaires françaises diffusent l’information. Mais il y a déjà eu des patients, jeunes, décédés à cause de cela, et c'est trop tard pour eux. J’ai dit et répété cela à mes patients lors des épidémies de grippe. Mais je leur ai aussi dit et répété une autre vérité de simple bon sens : "ne faites pas baisser la fièvre, respectez ce moyen rapide que l’organisme met en œuvre pour lutter contre un agent infectieux ». Vous serez d'accord avec moi, j'imagine. Mon expérience de 40 ans me permet de vous adresser ce cri d’alarme, on sauve des patients juste en faisant cela, la fièvre élimine les virus dès le début et le patient guérit plus vite ensuite. Alors je vous en prie, M. le ministre, allez plus loin et annoncez-le publiquement. L'immense majorité des médecins français prescrit sur chaque ordonnance du paracétamol. Et envoient du même coup un certain nombre de patients à la mort. Hier une employée de la Sécurité sociale m’a dit qu'on en était bien conscient, à l'Assurance Maladie, mais que les Français ne supportaient pas de sortir de chez le médecin sans ordonnance ! : Est-ce un argument scientifique ? Sans compter tous les désastres au foie dus au paracétamol, que les Français achètent en masse à cause de la pénurie annoncée.
Pour vous comme pour moi, nous sommes guidés par l'adage d'Hippocrate, " primum non nocere ". Et je me suis permis de vous écrire cette lettre car, étant vous-même neurologue, vous n'avez sans doute pas souvent eu à gérer les épidémies virales et le quotidien infectieux des patients. La seule nuance que j’apporterais est le cas particulier des enfants, des femmes enceintes, des insuffisants cardiaques. Et encore, il serait souhaitable d'attendre au moins 38°5 avant de prendre du paracétamol.
Je vous remercie de l’attention que vous, ou vos services, auront portée à ma lettre dans votre quotidien surchargé, et vous adresse ma respectueuse considération.
Dr B GT