Médecin Généraliste salarié en institution depuis quelques années, j'ai néanmoins une activité partielle en maison de santé, en ville.
Depuis le début de l'épidémie de Covid, j'ai eu deux patients au total Srars-cov2, OFFICIELLEMENT, uniquement lors de la "deuxième vague cet automne (lors de la première, je n'ai pas eu de retour des deux patients suspects, adressés à l'hôpital pour ce motif).
- le premier, que je n'ai jamais vu avant le test, et qui n'a jamais rappelé le cabinet, a été testé "positif" je ne sais où, pour je ne sais quel motif, et voulait simplement un arrêt de travail...
- le deuxième, testé quatre fois négativement, qui présentait un sepsis d'origine extra pulmonaire, et hospitalisé pour une suspicion d'embolie pulmonaire a été étiqueté "Covid", en dépit d'un scanner évocateur, mais non concluant...
Ce qui m'a le plus frappé en cette période d'épidémie, 1ère et seconde vagues confondues, c'est de constater que le nombre de patients en ville a diminué jusqu'à 50 % pendant ces "vagues"; en 20 ans, c'est la première vague creuse de ma carrière...

Je m’interroge sur plusieurs points qui m’ont passablement irrité ces derniers mois:
- pourquoi l'ARS n'a pas fait de retour d'expérience en fin de printemps, et durant l'été;
- pourquoi la même ARS moins de 3 semaines avant le pic redouté de la 2ème vague, a changé de stratégie de prise en charge (exit les services dédiés, répartir les patients Covid un peu partout dans tous les services, au risque d'augmenter les risques de diffusion du virus ?
- pourquoi former des préleveurs pour les fameux tests de tous poils, dans tous les services, avec un gaspillage de moyens et le même risque d'augmenter la diffusion du virus ?
j'ai plusieurs réponses à ces questions, toutes extrêmement affligeantes....

Les bonnes nouvelles viennent semble-t-il de l'étranger : levée de l'interdiction de l'HCQ en Italie, et inconstitutionnalité du port du masque dans les établissements scolaires en Autriche.

Que devient notre France, phare de l'Humanité ?