26 septembre 2021
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Une amie que je connais depuis l'adolescence a dû attendre l'âge de 40 ans pour avoir son premier enfant après d'éprouvantes tentatives de FIV. Un petit trésor est finalement arrivé.
Dans les années suivantes elle et son compagnon ont fait d'autres tentatives de FIV pour avoir un deuxième enfant. Sans succès. A presque 44 ans, sur conseil de ses médecins qui ont statué sur sa baisse de fertilité ils renoncent au rêve d'être parents d'une fratrie. A presque 45 ans, surprise, la voilà enceinte, naturellement. L'espoir s'installe. La prudence aussi car on sait qu'un nombre non négligeable de grossesse finissent en fausse couche, surtout à cet âge. L'espoir et la crainte : c'est le lot de tout début de grossesse. L'équilibre à tenir entre le rêve de l'enfant à venir et la possibilité que finalement, il ne vienne pas .... Mon amie est svelte, sportive, bien nourrie, en bonne santé et s'habitue à l'idée d'avoir ce 2ème enfant. Son compagnon est enthousiaste. Nous sommes alors tout début juin. La grossesse se déroule normalement avec la fatigue et les nausées attendues. Que c'est beau la vie. Elle et son compagnon se font vacciner début juillet, ils ne sont pas en grande défiance par rapport aux médias et au gouvernement et considèrent, comme cela est proclamé partout, que c'est un geste à la fois altruiste (puisqu'ils n'ont aucune comorbidité) et surtout anodin. Ils ne se sentent ni complotistes, ni stupides, ni égoïstes et encore moins antisémites... Ils n'ont pas peur d'une aiguille et sont de bons citoyens. Responsables et raisonnables. La vaccination est recommandée par les autorités aux femmes enceintes. Soit. Allons-y pour ce geste médical inoffensif.
Peu après l'injection elle me dit avoir juste ressenti une petite douleur à l'injection.
RAS donc. Dix jours plus tard elle m'annonce sa fausse couche à presque 8 semaines de grossesse. Nous savions que c'était un risque. Je pense furtivement à un éventuel lien avec sa vaccination, mais par tact bien sûr je ne dis rien et évacue cette pensée de ma tête. Nous faisons elle, son compagnon, et moi-même le deuil de cet espoir d'enfant. Ils gèrent leur colère contre la vie, qui a ranimé dans leur couple la douleur de cette blessure d'enfant désiré. Ils n'avaient pas demandé à la vie de rallumer leur espoir pour l'éteindre comme ça ! Ils vivent leur chagrin comme ils peuvent. La vie continue.
Deux mois plus tard elle me dit, d'elle-même, le regard abattu, qu'elle regrette car elle ne saura jamais si… et si... et si elle ne s'était pas faite "vacciner " ? Est-ce que son petit serait encore dans son ventre ? Elle ne saura jamais. Il ne saura jamais. Ils ne sauront jamais.
Toute leur vie ils devront vivre avec ce doute. Et si ? Et si ? Et si ? .... Jamais personne ne pourra leur apporter de certitude.
Pour ma part je suis en colère : je n'accuse pas l'injection, et je sais bien qu'être enceinte à 45 ans est une aventure risquée, avec ou sans "vaccin", mais pourquoi avoir ajouté le risque d'interagir dans ce processus magique d'arrivée de la vie ? Elle n'avait aucune raison de craindre le COVID : pour avoir eu le tort de faire confiance aux autorités de "santé" elle devra vivre toute sa vie avec cette question sans
réponse... avec l'idée de cet enfant qu'ils auraient peut-être pu avoir si... si..