Témoignage de :

Étudiants Infirmiers Anesthésistes

18 avril 2021

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Bonjour,

Le Covid et sa crise, ont bon dos pour tout faire passer, et même passer au travers du respect de tout droit du travail.
Dans une capitale de région, une quarantaine d'infirmiers de toute la France sont inscrits dans une école, gérée par le CHU et la région, pour devenir infirmiers-anesthésistes (=IADE, niveau master 2).

Pour suivre cette formation, les infirmiers se sont mis en disponibilités, et payent de leur poche plus de 11.000€ la formation (donc manque à gagner sur leur salaire + frais d'école = un choix de vie conséquent).

Suite au manque d'anticipation du CHU, les Ressources Humaines ont décidés de demander aux étudiants infirmiers anesthésistes (EIA) de venir travailler "de force" au CHU, mais sans être payés, pendant 3 semaines sur la période prévue de "la soi-disant nouvelle vague" (28 avril au 16 mai). Les EIA étant en examens le 27 avril, la nouvelle vague arrivera le 28... L'école s'arrange avec la région pour maquiller cela en stage, et validera artificiellement des ECTS (crédits européens de formation, du système universitaire). Cependant, les EIA n'y seront pas encadrés, et seront clairement sur le planning de personnel.
Les EIA préféraient que leur formation se poursuive, mais quitte à aller porter main-forte, ils demandent à ce qu'on les embauche en toute transparence, avec un contrat de travail et une rémunération d'infirmier. Et que les semaines de formations suspendues leur soient rendues ultérieurement (avec retard de la diplomation).
Ces EIA proviennent tous du monde hospitalier, et ont déjà subis comme tous les infirmiers de France, la première vague puis les suivantes. Ils sont dans le même états
d'épuisement que le personnel hospitalier, et dans le même malaise que les étudiants qui doivent apprendre en distanciel et en conditions dégradées. Ils ont appris que le problème vient surtout du fait qu'à cette période, une partie du personnel hospitalier sera en vacances. Certains agents ont cependant demandé à reporter
leurs congés et d'autres à faire des heures supplémentaires, mais la direction refuse de payer des congés ou des heures supplémentaires et veut embaucher "gratuit".
Cette situation se reproduit de façon plus ou moins accentuée dans les différentes écoles d'IADE de France (une école par région).

Nous aurions besoin de conseils ou d'aide. A défaut, vous porter témoignage de ce scandale.
Bien cordialement

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