En ce temps là, une chaleur étouffante régnait sur la terre.
Martin-des-pays-riches dit à Abdou-des-pays-pauvres : « nous devons renoncer à ces modes de vie dispendieux et désormais vivre sobrement.
Toi et moi, sur le même bateau, nous devons être solidaires. » « Tu te souviens de ce mot, maintenant que c’est ton intérêt, répondit Abdou ?
Quel drôle de frère es-tu ! L’étais-tu lorsque le Virus s’abattait sur nous tous et que j’avais besoin de toi pour lutter contre notre ennemi commun ? Va ton chemin, j’irai le mien : mon fardeau est assez lourd pour m’encombrer du tien. »
Assurément, à les entendre parler, nos deux compères ne peuvent pas être des humains. Pour avoir une telle mémoire, il faut croire qu’Abdou fût un éléphant. Quant à Martin, il se croyait le roi des animaux.

Christophe P.