Début janvier, j’ai téléphoné à une de mes amies, psychologue… Nous avons échangé sur les fêtes de fin d’année. Elle et son mari ont passé Noël chez une de leurs filles, psychologue également…

Ce qu’elle m’a conté de cette soirée m’a consternée. Les grands-parents, comme tous les convives, ont porté un masque toute la soirée. Mon amie et son mari ont été relégués dans la cuisine (comme ce qu’avait préconisé le 1^er ministre). Il leur a été interdit d’embrasser leur petit-fils. Quand ils se sont approchés, le petit a eu un mouvement de recul. Ainsi les fêtes se sont passées sans se toucher, surtout pas s’embrasser. Il fallait maintenir les gestes « barrières », les distances de « sécurité ».

J’ai demandé à mon amie ce qu’elle en pensait. Elle m’a répondu qu’elle était un peu triste mais m’a expliqué que sa fille était gagnée par la peur, et qu’elle voulait « protéger » ses parents. Mon amie ne voulait pas juger l’attitude de sa fille.

Je peux comprendre cette « bonne intention » ; pourtant je me dis, est-ce que ça vaut la peine de vivre une fête comme ça ? À distance, sans se toucher, avec méfiance, avec en fond la peur…

Et surtout comment une personne versée dans le domaine de la psychologie peut-elle ne pas réfléchir à l’absurdité et aux conséquences de ces attitudes ? Comment peut-elle ne pas faire preuve de « psychologie » justement ou a minima de bon sens ?

Plus globalement, je ne peux m’empêcher de penser que de telles attitudes deviennent la norme acceptée parce que nombre d’entre nous ne réfléchissent plus vraiment, se sont laissés gagner par la peur tant nous sommes tous dans la confusion, y compris ceux qui ont quelques outils pour ne pas l’être...

Finalement, cela aurait été aussi « bien » de faire la « fête » via Internet, par écran interposé !

Il semble bien que ce soit vers cela qu’on nous conduit insensiblement…

La « fête » numérique !

C.