24 février 2021
Partager cet article
Je suis une « Française de l'étranger », comme on dit, donc une non-résidente sur le sol français. Par conséquent, je ne vis pas au-jour-le-jour ce que vivent les « Français de France ». Pourtant, je reste française et conserve la maison de mes parents en Bretagne, là où j'ai grandi et où j'aime me rendre pour me ressourcer.
Depuis octobre, impossible d'y retourner – confinement de l'un ou de l'autre côté de la frontière (avec l'Allemagne), restrictions au déplacement, couvre-feu, obligation de test PCR à l'aller et au retour depuis quelques semaines.
Je n'ai pas l'intention de me soumettre au moindre test, ni d'être entravée dans mes mouvements. Je reste donc pour l'instant où je suis, en Allemagne. Je sais, c'est un luxe d'avoir ainsi une deuxième maison, mais c'est celle de mes racines, que je veux pouvoir entretenir et moderniser à ma guise.
Il me semble que, dans la situation actuelle, il est impératif de voir plus large qu'au niveau purement français. Les mesures prises depuis un an dans les autres pays occidentaux tendent toutes à restreindre les libertés au prétexte de la situation sanitaire. Les parlements sont court-circuités. La manipulation et la propagande de masse ne sont pas non plus réservées à la seule France. En Allemagne, les opposants sont taxés de « covidiots », de « bruns » (nazis) ou de « théoriciens du complot ». Les gouvernements paraissent hésiter, mais avancent tous dans une même direction qui les éloigne de plus en plus de l'état de droit et stigmatise les voix qui s'élèvent contre les politiques sanitaires menées.
Quand on élargit le contexte, on voit apparaître des analogies préoccupantes qui amènent à se demander si les hésitations sont réelles ou feintes – pour mieux endormir les populations. Je ne saurais répondre à la question, mais il me semble qu'elle mérite d'être posée.
Colette – bretonne, française de l'étranger, citoyenne du monde