Témoignage de :

Garde à vue

11 février 2021

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Nous sommes allés vers 14h30 place de la République à Lille le dimanche du rassemblement Reinfo Covid. J’étais déçue de voir tous ces gens masqués à un rassemblement anti-masque. Très vite, un policier en civil est apparu et nous a dit de mettre nos masques. Nous avons refusé. Sur cette place, avec les gens masqués et l’afflux de policiers qui nous regardaient, avec la déclaration des droits de l’homme gravés sous nos pieds, je me suis sentie tout à coup piégée. J’ai eu peur que quelque chose craque en moi si j’acceptais de mettre le masque...et j’ai été presque soulagée quand les policiers nous ont emmenés.

Comment mon mari s’est retrouvé plaqué par terre au coin de la place de la République ?

Il n’a pas voulu que l’on nous sépare. A chaque fois que j’ai voulu le calmer, vraiment à chaque fois, la police en a profité pour le provoquer.

On est alors parti dans 2 voitures avec 4 policiers dans chaque : gyrophares, sirènes, et à toute vitesse. Oui, j’avais un petit peu peur, mais j’avais envie de rire, surtout lorsque j’ai décidé de me moucher et que les 4 policiers sont devenus verts de terreur.

Nous nous sommes rendus au commissariat. Ils étaient entre 4 et 8 policiers à la fois à me questionner pendant 2 heures. Ils m’ont dit que je les empêchais d’aller faire leur vrai boulot, que j’étais une honte en tant qu’étrangère, que j’allais leur foutre le virus à eux et à leurs familles (celui qui a sorti cela ne portait même pas de masque), que j’étais une femme battue à mon insu (!!), et que j’étais une complotiste qui regardait BFM tv toute la journée. Sur ce dernier point (BFM) je les ai avertis qu’ils allaient bien trop loin.

A 18h30, dans la salle d’attente, on m’a dit que je n’aurai pas de nouvelles de mon mari, et que je devais partir. Alors je suis partie, sans attestation et SANS AVOIR PORTE DE MASQUE pendant presque tout mon temps passé au commissariat. Je n’ai pas revu mon mari de 14h30 place de la République, par terre et menotté, à midi le lendemain chez nous. Au commissariat j’ai vu des officiers apeurés, soumis, frustrés, manipulés, énervés et énervants. C’est bien triste, mais mon expérience me donne envie de rire quand même, je ne sais pas pourquoi.

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