Témoignage de :

In et out

24 décembre 2020

Partager cet article

Share on facebook
Share on linkedin
Share on twitter
Share on email

Vue de l'intérieur,

Il y a un moment où se mêlent l'intérieur et l'extérieur, et comme sur le cliché, on ne sait plus très bien...

Complètement hors-circuit, dépassés, dévissés, nous sommes en train de contempler l'extérieur de l'intérieur, de nos fenêtres, nos balcons, de nos jardins, de nos 100 hectares de fortune. Et, lors de nos petits déplacements dits essentiels, de contempler l'intérieur de l'extérieur, qui alors se révèle soudain à nos yeux, notre perception.

L'intérieur de nous-mêmes, de nos sociétés. Notre corps statique et notre esprit ralenti, nos tissus ramollis. Nos mouvements, nos pensées, tout est en opposition au cycle naturel de ce monde que nous pensions nôtre, nous ne pouvons désormais que nous incliner.

Ce temps de pause sera fatal à certains et salvateur pour d'autres. Grave pour certains, bienfaiteur pour d'autres. Tant que nous l'offensions, la Terre nous pardonnait toujours, mais elle avait la liste... A force de crier au loup, la nature nous ayant maintes fois alertés d'un danger, a remis le trousseau des clefs de nos vies, de notre capacité à réguler les systèmes par la peur, à la planète.

Nous sommes aussi un monde à nous même. Le foyer, une galaxie. Regardons-nous enfin. Regardons ce que nous faisions de nos vies, de ce monde. Être là sans être réellement présents. Certains n'en pouvaient plus, ils avançaient sans savoir où aller, ni comment, ni pourquoi surtout.

Je disais souvent "consommez plus et vous vivrez moins". Course effrénée après un train ou un avion, après la consommation, chacun tout affairé à son nombril, sautant à pieds joints dans les biens matériels. L'humain, omnipotent, omniprésent, omniscient...n'a plus la main sur rien, ne va nulle part, ne sait plus grand chose de son être, de son devenir, de sa condition d'humain.

Je peux me tromper, mais j'aime me questionner, y penser. Je laisse vagabonder mon esprit, il n'a que ça à faire d'ailleurs, pour le muscler de cette philosophie.

Perdons donc l'habitude de cette quête du toujours mieux ou encore meilleur, et posons-nous sans cesse des questions, qui, en nous gardant dans l'incertitude de non-réponses, nous permettront de relativiser et vêtir l'univers de bon sens. Peut-être..., point d'injonctions, mais rêver est ce qui reste encore très accessible !

Défilement vers le haut