Témoignage de :

Infirmière coupable de vouloir rester libre.

8 septembre 2021

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Je suis Infirmière diplômée d'Etat et je travaille en EHPAD depuis 3 mois. Je suis bien évidemment contre cette obligation vaccinale, qui engendre une pression telle que je suis en arrêt pour dépression depuis le 11 Août 2021.

J'ai reçu un courrier de ma direction le 18/08/2021, un courrier de menaces de suspension de mon contrat de travail ainsi que de mon salaire si je n'envoie pas un des justificatifs demandés.

Avant que je ne me mette en arrêt, il y a eu régulièrement des remarques à l'encontre du personnel non vacciné (nous sommes 3 infirmiers non vaccinés et une AS), car la directrice, ainsi que le médecin coordinateur et ma cadre sont pro-vaccin.

Ma cadre nous a dit un soir à mes collègues infirmiers et moi-même qu'elle ne savait pas comment faire, car à partir du 15 Septembre elle allait devoir se séparer de 3 infirmiers en même temps. Certains de nos collègues vaccinés nous appelaient les rebelles ou nous disaient : "de toute façon vous n'aurez pas le choix, vous devrez y passer". Des petits piques au quotidien qui engendrent une grande appréhension à se rendre au travail.

Le comble dans tout ça, c'est qu'il y a depuis début août un cluster dans l'EHPAD, environ 25 résidents positifs au Covid 19 avec symptômes et certains mis sous oxygène, alors qu'ils sont tous vaccinés 2 doses.

Lors de la réunion de crise du début d'après-midi, où l'ensemble du personnel soignant est présent soit environ 20 personnes, moi y compris (je suis la seule non vaccinée ce jour), la directrice se permet de dire devant tout le monde : "Ce n'est pas étonnant qu'on ait des résidents contaminés avec du personnel soignant non vacciné dans l'équipe. On s'en doutait que ça allait arriver".

Sa phrase m'a achevée. Je me suis sentie comme accusée d'un crime en étant non vaccinée, alors que je n'ai jamais été positive au Covid. Je pense que ces personnes ne se rendent pas compte de la portée de leurs mots, mais elles vont finir par conduire de nombreuses personnes fragiles au suicide.

Ensuite, elle a obligé tout le personnel soignant ainsi que les résidents à se faire tester (tests PCR) le lendemain à l'EHPAD (je ne pense pas que ce soit légal, d'autant que c'est le médecin de l'EHPAD qui a reçu tous les résultats), ce que j'ai été la seule à refuser en disant que j'allais le faire à l'extérieur.

Elle a de nouveau obligé tous les soignants à se faire tester à l'EHPAD une semaine après pour voir s'il n'y avait pas de nouveaux cas. Ce qui est paradoxal, c'est qu'en réunion avec le personnel, elle a dit que si un soignant était positif, il devait tout de même venir travailler.

Ce n'est malheureusement qu'un énième abus de pouvoir qu'a engendré l'Etat par la validation de ce décret. J'ai envie que tout cela cesse et que tous ceux qui auront contribués à une telle discrimination soient jugés pour ce qu'ils ont fait. C'est donc avec le coeur lourd que je vous soumets mon témoignage, celui d'une infirmière qui a œuvré pendant les 3 premières vagues en service de réanimation Covid pour y sauver des vies et qui maintenant se retrouve jugée coupable d'un crime : celui d'avoir droit à la liberté et au respect de l'intégrité du corps.

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