Témoignage de :

JE N’AI (PRESQUE) JAMAIS EU PEUR

13 juillet 2021

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Je suis infirmière dans un service de pneumo depuis 10 ans et au service COVID depuis le début de la pandémie.

Au départ, c’est tout juste si nous osions rentrer dans les chambres, avec nos tenues de cosmonautes, la peur au ventre. Ces pauvres patients ont tellement été mal soignés, abandonnés dans leur chambre... Quelle horreur, avec le recul !!!

Mais au bout d’un mois de terreur télévisée, je trouve que mes patients COVID ressemblent fortement à mes patients habituels (ceux que je soigne depuis toujours dans ce service). J’ai donc très vite remis en question le discours médiatique par rapport à la réalité du terrain.

C’est quoi ce cirque ?!

J’avais enfilé ma tenue militaire, et j’étais partie à la guerre moi ! Ils sont où les morts qui s’entassent ? Rien du tout, il ne se passe rien du tout !!! De la température... Plus ou moins de l’oxygène... des antibios... (parfois un Optiflow, oxygène haut-débit, ce qu’on utilisait déjà avant le COVID). Et c’est de cette façon que se déroule la 1ère vague. 2ème vague pareil. 3ème vague pareil...

Je peux vous dire qu’à la 2ème vague, on oubliait les lunettes de plongée ou le sac poubelle pour aller dans les chambres.

Le plus dur finalement dans cette histoire, c’est cette tenue irrespirable, piquer le patient avec un masque de plongée embué et mes lunettes de vue de biais à l’intérieur !!! "Vous êtes où, monsieur ?"

Ma plus grosse colère, c’est cette menace de vaccination obligatoire pour les soignants. Cette façon détournée, de faire valider la vaccination par les professionnels de santé, c’est écoeurant !!!

Mais la médecine va mal, très mal.

A l’hôpital depuis 10 ans et maintenant en ville, avec les médecins qui ne peuvent plus prescrire et ont les mains liées. On ne soigne plus, on n’a plus le temps, on ne connait plus les patients. Tout est sous surveillance, informatisé, déshumanisé et sans intérêt.

Il est peut-être temps de tirer ma révérence, après 20 ans de métier.

Ils vont trop loin avec leur vaccination, c’est au-delà de ce que je peux encore accepter.

Mes yeux sont trop grands ouverts !!!

  1. – P.

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