Bonjour, je suis assistante d'éducation dans un collège. J'ai 32 ans et j'ai une maladie chronique (sclérose en plaques).

Depuis septembre je suis en arrêt maladie car la direction refuse que je porte une visière malgré plusieurs malaises constatés par l'infirmière dûs au port prolongé du masque.
Ma sclérose en plaques s'étant manifestée par une diplopie, migraines violentes et troubles neuro et tous ces symptômes sont revenus à cause du masque.
Le médecin de l'éducation nationale refuse toujours de prendre en considération mon cas et ne répond maintenant plus du tout à mes mails, et refuse toujours la visière qui m'a été conseillée par mon médecin traitant me proposant plutôt un FFP2 à cause de mes pathologies.

J'ai été balancée par les professeurs qui me voyaient avec ma visière et se sont plaints à la direction qui m'a convoquée et renvoyée chez moi.

Aussi, avant de partir j'ai tenu à discuter avec l'équipe et la direction de la maltraitance concernant les enfants. La direction m'a clairement envoyée sur les roses en me disant qu'il était de mon libre arbitre de démissionner si je n'étais pas en accord avec " le projet de l'état ".

Je me sens terriblement mal aujourd'hui d'avoir abandonné les élèves car j'étais la seule qui les laissait retirer leur masque et respirer mais ce qu'on me demandait d'appliquer était au-dessus de mes forces et surtout en contradiction avec ma conscience.
J'ai aussi été balancée par les professeurs pour ça.

Je vois sur les groupes de travail que les heures de colle pleuvent et que toutes leurs journées sont basées sur faire respecter le protocole sanitaire.

Je sais que je vais perdre mon travail que j'aimais tant, j'ai choisi ce métier avec les enfants pour leur apporter bienveillance, écoute et connaissances et aujourd'hui tout cela est balayé.

Il y a très peu de personnes aujourd'hui au sein de l'éducation nationale qui osent sortir des clous et je me sens incroyablement seule.

Je vous remercie pour votre combat pour les enfants.