Témoignage de :

Je suis ostéopathe

21 décembre 2020

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Je suis ostéopathe et j’ai reçu une patiente âgée, quasiment sourde, qui ne comprend les sons qu’en les associant aux mouvements de lèvres. Qu’aurais-je dû faire ? « Madame, sans masque, pas de consultation, rentrez chez vous ». Non, au risque de déplaire aux autorités, je l’ai prise en charge, j’ai baissé mon masque pour qu’elle puisse lire sur mes lèvres et j’ai soigné ses douleurs. Un effet pervers des confinements constaté chez de nombreux autres praticiens en dehors de ma profession et cela concerne surtout les personnes âgées, mais pas seulement, ainsi que la souffrance psychologique. J’irai jusqu’à dire la détresse psychologique et émotionnelle. Des patients âgés, seuls, sans famille à proximité, ou dont la famille n’ose pas rendre visite, sont en déclin. J’ai une pensée particulière pour une dame de 85 ans, que la Covid-19 n’a pas tuée, qui va mourir de ses souffrances psychologiques imputables à l’Etat... Cette vieille dame a eu la Covid, elle n’a aucune pathologie, ne prend aucun traitement, s’entretient physiquement, intellectuellement, et pour symptômes elle a eu 1 semaine de fièvre et quelques courbatures. Cependant, l’arrêt de toutes ses activités et l’absence de sa famille l’ont menée bien bas. Heureusement, son mari est encore à ses côtés. Elle est donc venue me consulter pour des douleurs thoraciques avec difficultés respiratoires et a presque fait une crise d’angoisse sur la chaise lors de l’anamnèse (crises d’angoisse régulières depuis le 1er confinement). Elle avait vu son médecin deux jours avant, toutes ses constantes sont normales, elle a un cœur de jeune fille, des poumons en parfait état, mais son moral est au plus bas. Nombreuses sont les personnes âgées à être dans cet état de tristesse et de démoralisation qui les affaiblit jour après jour.

Une autre patiente, de 75 ans, vient pour une douleur de dos, elle m’explique qu’elle a fait une chute avant le premier confinement, et qu’elle est encore gênée. Je creuse un peu, je lui demande comment elle est tombée, et là, les larmes aux yeux, elle m’explique que c’est son mari violent qui l’a poussée et qu’avant les périodes de confinement elle pouvait « s’échapper », aller chez des amies, aller voir ses enfants et petits-enfants, sortir pour faire ses activités… mais que là, elle angoisse, elle redoute un retour de violence de son mari. Combien sont-elles dans son cas ?

Par ailleurs, concernant le masque, de nombreuses personnes âgées en souffrent. En dehors des gênes respiratoires, il s’agit aussi de difficultés à articuler correctement avec le masque qui leur colle à la bouche. Je tiens aussi à mentionner que je suis, ainsi que mes consœurs et confrères, un « rebut du monde de la santé », car oui, nous autres ostéopathes, comme les chiropracteurs, ne sommes pas des professionnels paramédicaux, mais comme l’a si bien dit ce gouvernement, « des professionnels à usage de titre ». Des moins que rien en fait pour les hautes instances françaises de la santé. De plus, lors du premier déconfinement, nous avons été la dernière branche des professionnels de soins à avoir la dotation de masques par l’Etat alors que nous avons la même proximité avec nos patients que des kinésithérapeutes. C’est inadmissible d’avoir si peu de reconnaissance. Mon père est artiste et artisan, ma mère à la retraite. Ils ne s’en sortent pas. La période de fin d’année est d’habitude la plus grosse période de vente pour mon père qui enchaîne les marchés de Noël et les salons de novembre jusqu’à mi-décembre. Il fait quasiment la moitié de son chiffre annuel sur novembre et décembre. Et là, rien. Ils ne savent pas s’il rentre dans les critères pour avoir droit aux aides. Ils sont dans une détresse financière sans précédent et le gouvernement laisse mourir tous ces gens comme mes parents. Se pourrait-il que l’Etat français soit mis devant les tribunaux pour non-assistance ? Je le souhaite et pour mes parents, et toutes les personnes dans ce cas, je me porterai partie civile.

Un Etat qui nous ment chaque jour : je tiens de source directe que deux patients âgés (+ de 90 ans) atteints de cancers généralisés phase terminale ont été étiquetés "Covid" sur l'acte de décès, ceci s'est produit dans 2 hôpitaux différents et dans 2 régions différentes (1 cas dans la Somme et 1 cas dans l'Eure). Je suis encore plus écœurée que le fils d'un des patients s'est manifesté auprès de la secrétaire pour lui signifier selon lui "l'erreur" sur l'acte de décès puisque son père était arrivé quelques jours plus tôt à l'hôpital en étant strictement négatif au Covid. Cette dernière lui a dit que les médecins avaient l'obligation de mettre cette cause et non la vérité.

La nature sait soigner et j’utilise en préventif une huile essentielle « Ravintsara », disponible dans toutes les pharmacies, et qui, d’après les différents manuels, aurait un effet protecteur sur les virus des voies respiratoires.

Je souhaite rejoindre le collectif, pour moi, pour ma famille, pour la vérité, pour les libertés collectives et individuelles, mais surtout pour la Vie.

F.

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