Témoignage de :

Juste une espérance

23 décembre 2021

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Bonjour, Je souhaite témoigner... Mais témoigner de quoi ? Arrivant à mes 60 balais, je peux éventuellement faire le récit d'une vie, maladroit et sûrement confus et surtout terriblement ennuyeux.

Non... je préfère formuler une espérance et pour ça je vais raconter les moments clés qui m'y ont conduit.

 

  • A 12 ans je demande chaque matin à mes profs pour quelle raison je suis enfermé entre les quatre murs de cette classe.

 

  • A 15 ans, éjecté par un système scolaire manquant cruellement de patience à mon égard ; je suis confronté au fameux "Gagner sa vie ". La détestation de l’argent s’installe simultanément.

 

  • A 19 ans je vote pour la première fois et je fête de manière exagérée le changement promis par un certain F. M.. Ce fut la dernière fois que je votais.

 

  • A 20 ans je croise un artisan ferronnier qui s’est donné pour mission, et je pense beaucoup à lui, de m’apprendre la beauté des formes et du métier manuel tout en me débarrassant de la notion de travail.

 

  • A 30 ans je me lance, avec ma compagne, dans une activité agri-touristique d’élevage. J’y découvre les problèmes de la petite agriculture. Je m’engage dans une association d’éleveurs en zone de Montagne au moment de la « vache folle » et dans une association de développement touristique.

 

  • A 40 ans je bifurque vers une activité commerciale : un commerce sur le thème du bien-être au cœur d’un spot touristique (la cité de Carcassonne) où je découvre le tourisme de masse et ses méfaits ainsi que l’acharnement à faire disparaître le petit commerce.

 

  • A 45 ans, toujours avec ma compagne, Monique, passionnés par la randonnée pédestre et soucieux de proposer un tourisme ayant un impact social positif, nous créons l’association Le Guide du Flâneur, un guide touristique solidaire proposant de découvrir la France en indiquant la marche afin de reprendre contact avec tout ce qui nous entoure et la marche en tant que moyen de locomotion.

Les producteurs locaux, les artisans, les petits commerces indépendants et les initiatives impulsées par des associations en sont les destinations touristiques.

 

  • Simultanément nous allons tout naturellement, sans ambition aucune, nous laisser aspirer dans une activité artistique, Monique comme peintre collagiste, et moi comme créateur de formes en acier modestement inspirées par l’art nouveau.

 

Voilà une vie ponctuée de moments dérisoires mais qui ont permis de construire des espérances.

 

Si le Coronavirus est bien le symptôme d’une société malade arrivée au bout :

 

Est-ce que la période dans laquelle nous sommes n’est pas une belle opportunité de renouer avec une certaine cohérence environnementale ?

N’est-ce pas une formidable occasion de nous débarrasser des notions de temps et d’argent tellement nocives ?

 

N’est-ce pas le moment de donner une autre valeur au mot « démocratie » ?

 

N’est pas le moment de se demander, tout simplement, ce à quoi nous rêvons de faire de nos vies, pour nous et les générations suivantes et de faire le nécessaire pour y accéder ? Nous sommes à l’amorce d’un virage, va-t-il être en épingle ou en forme de « S » ? Allons nous avoir notre mot à dire ou allons nous subir ?

 

Vivons ces moments comme une période passionnante et exaltante.

 

Michel A.

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