Témoignage de :

La petite fille et le monde

7 janvier 2022

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Hier le monde s'est arrêté de tourner.
Il ne tournait déjà plus rond, mais cette fois-ci il s'est complètement stoppé. Net!

Aujourd'hui un enfant a pris la main d'autres enfants qui pleuraient,
seuls dans leur coin,
dans un coin de leur tête,
dans un coin de la pièce.
Il leur a chuchoté une histoire, oui une histoire à dormir debout dans ce monde qui ne tournait plus du tout.
Cet enfant est une petite fille, haute comme trois ans, qui se soucie de la tristesse des autres enfants,
de ses parents et du monde qui ne tourne plus rond, qui ne tourne plus du tout.
Une histoire d'un autre-temps, contre-temps éclairé par les étoiles.
La jolie polaire est là, luisant de toutes ses branches et la petite fille écarquille ses beaux yeux d'enfants,
émerveillée par tant de grâce là-haut dans le ciel.
Elle imagine un futur plein de rêves,
oui des rêves d'enfants par milliers et même beaucoup plus nombreux que toutes les étoiles du ciel réunies.
Elle raconte aux oreilles des plus grands, et aussi à celles des parents et des grands-parents,
à tous ceux qui veulent bien l'entendre, que pour rêver encore longtemps il faut se donner la main.

Elle se souvient qu'en d'autres-temps, le monde disait qu'il faut se serrer les coudes.
Mais les coudes sont usés de porter le poids des baisers et de remplacer la poignée de mains.
Ils rappellent que les lèvres ne doivent pas être muselées.
Elles sont libres de remuer, d'embrasser, elles ont leur rôle à jouer;
et que les mains, précieuses alliées sont là aussi pour se tendre, se prendre, se caresser...
Les coudes ne veulent plus cautionner l'interdiction de se toucher.

Alors la petite fille poursuit son histoire et les enfants commencent à prendre la main des grands,
puis des parents et des grands-parents. Et la ronde se forme lentement.
Et cette petite d'homme continue de leur raconter la vie, la vie d'antan,
avec ses rires et ses peines consolées par des câlins au goût de pommes.
Un baiser sur la joue de mamie, une caresse sur la main de papi.
Et la ronde s'agrandit.
Les yeux s'observent puis s'illuminent, viennent toucher les cœurs,
les mains se serrent, se réchauffent, reconnaissent leurs sœurs.
Et la ronde a moins peur.
Les petits pieds devancent les pieds des plus grands,
le mystère est devant soi, un pas hors du rang, on s'adapte, on rassure
et tout le monde est lancé sur le chemin de la joie.
Et la ronde n'a plus besoin de ces sinistres lois.
La ronde chante et danse autour de la terre et le monde peut à nouveau tourner rond,
on oublie les mauvais choix.

La petite fille sourit à cette histoire de vie rêvée
Son âme a choisi d'être ici sur terre, incarnée
Sa famille, ses amis, les rencontres vont la faire évoluer
Elle est née pour voir le monde s'éveiller.

C'est pourquoi elle travaille sans relâche
Car on ne peut pas tailler les croyances à coup de hache
La vie lui montre l'ampleur de la tache

L'espoir est à cultiver avec le temps, son allié,
Pour elle c'est sûr on est là pour s'aimer,
C'est la seule vérité qui puisse éclater!

La ronde est maintenant créée, à nous de la faire tourner...

(le 5 octobre 2021 par Fabienne Lucie RESSICAUD)

Merci à tous les soignants, les parents, grands-parents, citoyens du monde qui œuvrent pour protéger les plus faibles.
Merci pour tous les précieux liens, les témoignages, les cadeaux du ciel qui nous permettent de rester debout malgré la tempête.
Merci à Louis Fouché et à toutes les personnes de votre collectif qui nous permettent de rester dans l'amour, malgré tout.
Merci, merci, merci.

Fabienne

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