Témoignage de :

L’amour du risque

17 mars 2021

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Je vous relate une discussion animée avec mon frère et ma belle-sœur :
Pour faire court, je leur soutenais que l'affolement général et les réactions disproportionnées de la gestion de cette pandémie avaient comme origine notre propre peur de la mort et la non acceptation que tout a une fin.
Nous vivons depuis plusieurs décennies dans une société de l'hyper contrôle qui a atteint son paroxysme en ce moment (mais ça n'est peut-être que le début), nous vivons dans une société des assurances et des mutuelles. Tout doit être prévu à l'avance, calculé, anticipé pour notre confort intellectuel mais paradoxalement, plus on a de sécurité et de confort et plus on a peur de le perdre et plus on a de névroses qu'on soigne par la recherche de plus en plus de sécurité et de protection (assurances mutuelles...). La boucle est bouclée. La peur est utilisée et manipulée pour renforcer le système censé nous rassurer et nous apporter du confort (supermarché, assurances et autres produits inutiles mais qui font du bien quand on les achète).

On nous a fait croire que toute prise de risque était objectivement inacceptable (à part le grand huit à Nigloland bien sûr !), qu'on pouvait prendre des assurances vie pour prévenir la mort, des assurances auto pour prévenir les accidents, des assurances tous risques pour vivre enfin en paix dans son bunker et vivre à l'abri de TOUS les risques.
Pourtant c'est une dose modérée de risque qui nous fait grandir et nous construit en tant qu'être humain (c'est Dolto qui le dit donc c'est inattaquable!), Regardez les enfants et ados grandir, ils en ont besoin !! Comme l'a si bien dit Louis Fouché : « A vouloir protéger la vie, on interdit la vie »
Je suis prêt à parier que cet hyper protectionnisme ambiant va favoriser toutes sortes de conduites à risques dans le futur pour les nouvelles générations et renforcer un max de névroses par la même occasion.
Je reviens à ma conversation avec ma belle-sœur qui me dit : « Oui mais on ne peut quand même pas ne rien faire sous prétexte que ce sont les plus faibles et plus vieux d'entre nous qui vont mourir !!»
Certes il faut agir mais sans bâillonner toute une population, sans mettre une pression psychologique colossale sur la vaccination, sans priver de travail toutes les personnes vivant de la restauration, de l'art ou du sport, sans nous empêcher de circuler librement depuis un AN !! Toutes ces mesures sont scandaleusement indéfendables.

Pourquoi ne pas, par exemple construire des hôpitaux et embaucher du personnel bien payé et autoriser les traitements injustement interdits ?

Ce qui est sûr c'est que nous avons tous besoin de réfléchir sur notre rapport à la mort car penser à la mort c'est penser à la vie ; réfléchir aussi sur notre rapport à la prise de risque car sans un risque mesuré la vie à un goût de Big Mac, standardisé, aseptisé, bref ça fait chier !

Hugo

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