Témoignage de :

L’arbre qui cache la forêt

14 avril 2021

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Doit-on parler d'arbre qui cache la forêt ou, pour aller plus loin dans la métaphore végétale, d'arbrisseau qui cache l'Amazonie ? Les restaurants clandestins, les messes sans masques, le carnaval sans geste barrière, les fêtes sans distanciation sociale et j'en passe ! Que se passe-t-il dans notre cher pays ?

Les uns verront dans ces évènements la vie qui reprend malgré les interdits, d'autres plutôt d'impardonnables comportements qui nous mettent collectivement en danger par les clusters qui peuvent en être les fâcheuses conséquences. En somme, s'affrontent deux visions : les pro-dictature sanitaire versus les anti dictature sanitaire, les pro gouvernement versus les anti gouvernement ou encore les pro principe de précaution versus les anti principe de précaution, etc.

Et si on renversait cette dichotomie pour percevoir ces évènements autrement ? J'y vois, personnellement, plutôt quelques os qui sont donnés à ronger, quelques sujets de comptoir jetés en pâture à la plèbe. Que nous soyons dans le camp des « pro » ou des « anti », ne pouvons-nous pas au moins comprendre la surexposition de ces évènements comme des contre-feux grossiers pour tuer dans l'œuf d'éventuelles polémiques sur des sujets beaucoup plus décisifs ?

Ne faudrait-il pas plutôt nous intéresser à des éléments plus cruciaux ? Prônons le débat par exemple :

- En statistique : quelles sont les ingénieries utilisées pour obtenir les chiffres qui nous sont assénés en permanence ?

- En politique : quel est l'état et quelle est l'évolution de nos hôpitaux et des lits disponibles ?

Quels sont les enjeux de pouvoir et financiers derrière les choix faits lors de cette gestion de crise ? A quels acteurs profitent les confinements ? A quels acteurs profitent la « PCRisation » de notre vie ? A quels acteurs profitent le choix de la vaccination plutôt que celle du soin ?

- En économie : comment survivront des filières de métiers qui ont dû arrêter leur activité pendant des mois ?

- En société : la délation est-elle bénéfique ? L'isolement de nos anciens est-elle une solution ?

- En philosophie : devons-nous abandonner nos libertés à une entité politique en temps de crise ? Devons-nous avoir peur de la mort au point de réduire notre vie à une survie biologique ?

- En éducation : quelles valeurs pour nos enfants : l'obéissance ou l'esprit critique ? Allons-nous vers une éducation digitale légitimée ?

Ces quelques questions me passionnent, personnellement, plus que ceux qui sont sur la table matin, midi et soir aujourd'hui...

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