28 avril 2021
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Fermeture des cinémas, des théâtres, des musées, des marchés, couvre-feu, censures diverses et variées, privation des liens sociaux, de l'expression et de l'accès à l'Art pour un virus dont le taux de mortalité est proche de la grippe... Suppression de la mémoire, de la culture, du lien, de l'énergie créatrice, de notre individualité, du Beau, du Vrai et de la Vie en prônant notre protection par des mesure dites « sanitaires »... y'a pas comme un contre-sens risible ? Oui, on m'aurait annoncé cette prédiction il y a deux ans, je serais parti en un grand éclat de rire tant cette situation m'aurait semblé ubuesque. Et pourtant cette « irréelle réalité » est là. Devant le taux de suicide grandissant, je n'ai plus envie de rire mais de pleurer devant toute cette absurdité. Ainsi, aujourd'hui et dans ce contexte sombre, les lumières de l'Art et la Création deviennent des actes de Résistance. Résistance à la solitude en retrouvant notre compagnie dans la recherche du Beau. Je dessine depuis toujours, en amateur, ces derniers temps des portraits. Mon inspiration me vient uniquement lorsque je suis dehors, dans la rue, entourée des passants, assise sur un banc, mes crayons et mon calepin posés sur mes genoux. C'est rassurant de dessiner entourée de mes semblables. J'offre souvent mes dessins. J'ai une pensée toute particulière pour les artistes de rue, ces saltimbanques et bohémiens du peuple qui diffusent au plus proche des gens leurs poésies et leurs lumières. En octobre 2018, une collègue de bureau nous a fait participer à un jeu lors d'une pause-café. Il s'agissait de choisir une carte au hasard où était écrit un texte qui prétendait refléter ce que nous sommes et notre chemin de vie. « Transforme la matière afin de créer la beauté sur terre. Et vous, quel est votre « fil rouge » de survie ? Kristine Vidal |