Témoignage de :

Le canari dans la mine

27 mars 2022

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Le canari dans la mine
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Sur une épaule costumée d’un dos voûté un Ara bleu tweetait avec fierté, à la lumière de la télé :
« Dire et faire son contraire, pas de compte à rebours pour l’enfer. »
Un canari jaune agacé que l’on ne lui vole la vedette se rendit au pays des lumières, il dit agacé au chef des
oiseaux : « Faites le faire taire, ce perroquet qui me vole la lumière. »
Le Maître des oiseaux, perché sur son rocher noir tenait en son bec cet adage : « Mon cadeau, cette lumière,
elle est éphémère. Si tu veux la récupérer, chante lui l’hymne qu’il préfère. »
A ces mots le canari ne se sentit plus de joie et pour montrer sa belle voix. Il dit à l’attention du cancrelat :
« Oiseau bleu, suis-moi, c’est par là. » Et la Marseillaise, il sifflotât.
Derrière l’écran, tout le royaume entendit cette mélodie et fut charmé, on ne sait pas vraiment pourquoi.
Tous le suivirent de Srebrenica au Corona, sans tomber dans le piège, c’est l’oiseau bleu qui seul resta.
L’oiseau de la mine qui sifflotait, les emmenait vers cette nouvelle destinée. Avec les chemises blondes et les
uniformes plastifiés, ils passèrent le chemin de fer jusqu’au cathéter et se dirigèrent tout droit vers l’enfer.
Devant la lumière de l’écran bleuté, l’inodore avant le grisou n’empêchait pas l’oiseau bleu de tweeter :
« Dire et faire son contraire, pas de compte à rebours pour l’enfer. »
Il était seul mais couronné, émancipé du dos voûté, l’oiseau bleu devenu sphinx pouvait rayonner.
Pas de réponse et plus de témoins pour respirer ce qui n’avait pas explosé, sa ruse avait fonctionné.
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@Joseph_KFK

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