Témoignage de :

Le procès

29 janvier 2022

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K : Accusé, levez-vous et venez à la barre ! Vous êtes ici en votre personne pour répondre des chefs d’accusation de :

Génocide, empoisonnement, extorsion de consentement, escroquerie en bande organisé, coups et blessures, torture psychologique, acte de discrimination, incarcération abusive, corruption et trahison.

 

K : Qu’avez-vous à dire pour votre défense ?

 

L’accusé : Je suis peut-être responsable mais sûrement pas coupable.

 

K : Saviez-vous ce que contenait les différents lots de flacons ?

 

L’accusé : Non je ne suis pas médecin, je suis banquier.

 

K : Vous n’étiez pas officiellement banquier à cette période mais vous exerciez des fonctions d’autorité ce qui ne plaide pas en votre faveur. Donc vous avez fait tout cela pour de l’argent, pour vous enrichir comme un banquier ?

 

L’accusé : Je ne comprends pas la question. Les banquiers enrichissent les clients de leur portefeuille.

 

K : Vous vous croyez toujours à faire du théâtre au château ? Vous ne pensiez pas vous retrouver devant moi, n’est-ce pas ? La pièce se termine ici, c’est l’acte final, vous avez très bien compris la question. C’est votre procès, je vous demande de ne pas vous cacher, ôter votre masque afin que l’on voie votre vrai visage. Comprenez-vous que c’est votre dernier jour aujourd’hui ? Alors répondez !

 

L’accusé : Non, oui, je n’ai pas fait cela pour de l’argent et regrette certaines actions que j’ai dû commettre. Je l’avais déjà dit avant le faire pourtant. Je vais mourir ?

 

K : Ces actions comme vous dites, ce sont des crimes avec des victimes mutilés ou spoliés et des familles en deuil que je représente aujourd’hui, ces familles honnêtes avait un idéal de vie, ces hommes et ces femmes avait un plan de carrière, des projets avec leur enfants et d’autres croyances que les vôtres. Vous êtes intervenus dans leurs vie et vous leur avez tous volé, vous les avez terrorisés, enfermés, traqués, piqués. Vous comprenez le mal que vous faîtes encore aujourd’hui en nommant ces horreurs comme des actions et en ne pensant qu’à vous ?

 

L’accusé : Disons que j’avais, à l’époque un vison plus « macro » de la situation étant à ce poste.

 

K : La mème vision génocidaire qu’avait Slobodan ou Adolf.

 

L’accusé : Vous nous comparer à des nazis ? C’est inadmissible, notre but était structurel et non mortifère.

 

K : C’est inadmissible en effet, voir impensable de ne pas vous avoir arrêter plus tôt, pourtant de l’école primaire à la faculté les cours d’histoires nous expliquaient vos méthodes que l’on pensait révolue et puis un jour vous êtes là, comme sortie d’un livre en noir et blanc, sans bottes ni moustache, vous inverser le sens des mots avec votre équipe et montez sur scène, vous contrôler le public hypnotisé par la peur. Vous étiez acteur et co-auteur de cette pièce Orwellienne et macabre que vous jouiez presque chaque jour pendant la guerre.

 

L’accusé : Je n’étais pas, à proprement parlé, en charge de la démographie, j’ai tout délégué à un cabinet de professionnel. La guerre ? je crois que j’ai dit une connerie ce jour-là.

 

K : Une bêtise ? La guerre ? Oui ! Mondiale, la troisième, psychologique et virale, menée contre les peuples. Ce n’était pas que du marketing. Vous serez donc exécuté demain à l’aube pour vos crimes, puissent vos croyances vous faire retrouver dans l’au-delà vos pères spirituels en enfer. Gardiens ! « Raccompagnez le dans sa cellule. »

 

Le coupable : Mais vous êtes avocat ? Vous rendez aussi le verdict ? Si tôt ? Mon procès vient à peine de commencer, je n’ai pu m’exprimer.

 

K : Je suis aussi victime et depuis la fin de la guerre nous jugeons ainsi les criminels de votre acabit, de plus nous vous avons assez entendu parler, nous préférons vous voir vous taire jusque demain le jour de votre pendaison. Je ne suis pas Franz Kafka je suis Joseph K.et ici aucune bureaucratie ou protocole ne retardera l’exécution de votre sentence, car nous l’attendons tous avec grande impatience. Fin.

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On avait sûrement calomnié @Joseph.K, car, sans avoir rien fait de mal, il fut arrêté un matin...

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