Témoignage de :

Lettre au comité d’éthique

29 décembre 2020

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Mesdames, messieurs

Je ne suis pas médecin, ni généticienne, ni infectiologue, pas même scientifique ou statisticienne.

Je ne suis qu’une simple citoyenne de France, qui sait lire. Quelqu’un de tout-à-fait ordinaire en ce XXIème siècle, donc.

Il se trouve que depuis un an je dispose de beaucoup de temps grâce à diverses mesures politiques prises par le gouvernement de mon pays.

Je me suis toujours informée, et je continue à le faire, quoiqu’un peu plus depuis un an, je suppose que vous aussi puisque c’est votre mission.

Je connaissais votre existence, et m’étonnais de votre silence face à la composition du Conseil Scientifique qui ne semble pas avoir un rôle mineur dans la conduite des affaires de ce pays. Votre silence face aux scientifiques divers qui abreuvent les français de discours mortifères et qui par ailleurs sont perclus de conflits d’intérêts m’a vraiment désolée. Comment se fait -il qu’aucune instance de ce pays n’ait fait un rappel à la loi tant aux chaînes radio et télé qu’aux personnes elles-mêmes ? Comment se fait-il qu’à ma connaissance ceux qui représentent une certaine éthique se soient tus ? Je me suis dit que sans doute vous ne pouviez parler que si vous en étiez privés. Je n’ai pas vérifié. De même, je ne sais ni qui vous êtes ni qui vous invite à quels congrès. Il y a des choses qui sont possibles et que je préfère parfois ne pas savoir. Cela me permet de supposer que vous êtes tous des personnes intègres.

Et puis il se trouve qu’on m’a communiqué la réponse que vous avez faite au Ministre des Solidarités de de la Santé concernant les Enjeux éthiques d’une politique vaccinale contre le Sars-cov2.

Les bras m’en sont tombés.

Vous êtes le Comité d’éthique et vous ne vous êtes pas insurgés avec violence contre les doses mortelles d’hydroxychloroquine infligées aux participants de l’essai Recovery, vous ne vous êtes pas insurgés contre la doxa du « Y’a pas de traitement » de la covid (je ne vous ferai pas l’insulte de vous faire une liste des essais randomisés qui montrent que la covid n’est pas une maladie très grave, et qu’elle est tout-à-fait soignable par un grand choix de traitements pour l’immense majorité des personnes atteintes), vous ne vous êtes pas insurgés contre l’administration de rivotril en Ehpad alors que par ailleurs aucun soin et aucune prophylaxie n’étaient (ne sont) conseillés, vous n’avez rien dit lorsque l’ordre pervers a été donné à des enfants de 6 ans de porter un masque six heures par jour alors qu’il est maintenant largement acquis qu’ils ne sont guère porteurs et ne sont pas non plus transmetteurs.

Je ne dirai rien de la nécessité absolue de disposer d’un vaccin. Je ne dirai rien de votre silence quant à la prétendue nécessité de ne pas procéder à des essais sur les animaux avant de passer à une phase humaine. Mais là, vraiment, qui êtes-vous ? Quelle est votre éthique ? Qui doit être protégé : le vacciné ou le fabriquant de vaccin ?

Pfizer lui-même dans le document qu’il a fourni admet que fort peu de personnes vraiment âgées ont été testées (4, 3% des participants, ce qui ne correspond pas au tableau des classes d’âges de nos pays occidentaux) Moins de 700 personnes se sont vu administrer le vaccin.

Les essais ne sont pas achevés voire à peine commencés et on met déjà en route la fabrication, et ça ne vous gêne pas ? C’est éthique, de commencer la fabrication alors que rien ne prouve que ça marche ?

Pfizer lui-même précise que les essais conduits ne permettent pas de savoir si le vaccin empêche de développer des formes sévères et vous trouvez normal qu’on vaccine en premier les personnes âgées en maison de retraite alors que précisément c’est la part de la population qui a payé le plus cher tribut à cette maladie ? C’est éthique ?

Pfizer lui-même admet qu’il ne sait pas ce qu’il en est de la capacité à ne pas transmettre le virus si on est vacciné, et vous considérez qu’il faut pousser les gens à se vacciner ?

Pfizer lui-même ne sait pas combien de temps les personnes vaccinées seront protégées et cela ne vous pose aucun problème ?

Un peu plus de 27000 personnes ont été vaccinées, 3000 environ ont développé des effets secondaires assez sévères pour nécessiter des arrêts de travail et il faut vacciner des personnes âgées qui lorsqu’elles arrivent en Ehpad ont une espérance de vie très limitée ? Cela ne vous pose aucun problème ?

Pfizer lui-même nous dit qu’il ne sait pas ce qu’il en est de la réaction des personnes qui ont plusieurs comorbidités au vaccin, et qu’on vaccine les personnes en Ehpad ne vous pose pas de problème ?

Pfizer lui-même dit que le vaccin ne devrait empêcher de garder la « distanciation sociale » que donc les personnes en Ehpad, même si elles sont vaccinées devront toujours subir l’enfermement dont elles meurent aujourd’hui ? Cela ne vous pose pas de problème ?

Les « essais » ont duré à peine deux mois, et c’est suffisant ? Ce vaccin met en œuvre un processus qui n’a jamais été pratiqué sur les hommes et qu’on le diffuse en masse alors que les essais ne sont même pas achevés est éthique ?

Informé non par d’affreux complotistes qui vous diront que l’on ne sait rien des conséquences possibles au plan génomique de la vaccination, des effets possibles sur la fertilité des personnes (en effet pour des personnes âgées d’en moyenne bien plus de 80 ans les effets sur la fertilité et le génome risquent d’être de peu de conséquences sur le genre humain…) mais juste à lire le prospectus de Pfizer, je pense que fort peu de personnes accepteraient de faire vacciner leurs aïeux. Et fort peu de personnes suffisamment conscientes accepteraient de servir de cobaye sans être rémunérées.

Mesdames et messieurs, je ne sais pas qui vous êtes et je préfère ne pas le savoir. Vous ne lirez sans doute pas cette lettre que votre secrétaire ne vous transmettra pas par pure gentillesse.

Si vous êtes le comité d’éthique de mon pays, alors je m’abstiendrai dorénavant de demander à ce que ce concept soit honoré. Vous foulez l’éthique aux pieds, je ne parlerai plus que de morale et de respect des faibles.

Il est d’usage qu’un émetteur termine une lettre en adressant à des instances supérieures l’expression de ses respects. Je n’éprouve aucun respect envers votre travail qui m’a plongée dans une grande tristesse.

Veuillez donc recevoir, mesdames et messieurs l’expression de mon infinie tristesse.

Clotilde

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