18 août 2021
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En ce qui me concerne, je ne croyais pas que mon quotidien serait si frontalement impacté depuis la déclaration assassine de Monsieur Macron. J'ai 67 ans, je suis retraitée. Mon mari travaille encore dans un établissement d'enseignement supérieur public. La division nous a gagné. Lui, dans un premier temps prompt à accepter la vaccination, mais finalement plutôt résigné et pour cause, il y va aussi de son gagne pain donc la peur ... Ma fille infirmière dans un CHU ne veut pas se faire piquer et je tremble pour elle car je n'ai pas non plus la moindre confiance dans ce que tout le monde nomme vaccin. Ces gens dont la pensée est si lisse qu'on se demande ce qui pourrait la fissurer (obéir, s'accrocher à ce qui reste de rationnel, faire comme si tout était normal). Donc comme beaucoup, nous voilà confrontée aux conséquences de la résistance que nous sommes incapables de mesurer vraiment mais dont je crois la doxa gouvernementale et dorénavant environnementale n'a strictement rien à faire. Dans le même temps, ma mère est en EHPAD non vaccinée. Cela avait été une épreuve que de pouvoir l'inscrire dans un établissement proche de chez nous. Elle y est depuis 2 ans. Me voilà acculée à devoir l'en faire sortir, la reprendre à ma charge, ce qui suppose pour un accueil adapté de quitter mon foyer, creuser peut-être ce qui risque de nous séparer mon mari et moi. J'ai été reçu pour l'équipe dirigeante de l'EHPAD. Oh ! rien à leur reprocher : compréhensifs, inquiets avec cette confiance désarmante dans les directives gouvernementales et l'assurance de tout bien faire pour éviter que nos aînés ne souffrent. N'empêche, sans pass sanitaire, je peux visiter ma mère pour quelques temps en extérieur tant que le temps le permet. Mais si je ne change pas d'avis, je ne pourrai plus la voir sauf à la sortir de l'établissement. Pour ma part, j'ai peur de ne pas tenir. Je me sens terriblement écartelée. Soutenir ma fille à fond, ne pas céder, assurer pour ma mère, ne pas perdre notre bonheur conjugal. Et ce n'est que mon histoire. Merci à réinfocovid d'exister. |
Jocelyne