22 août 2021
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Ils nous ont demandé de porter des masques, nous l'avons fait.
Ils nous ont demandé de se laver les mains puis, du SHA tous les 1/4 d'heure, nous l'avons fait.
Ils nous ont demandé de désinfecter tous les points de contacts sur le temps de nos séances, nous l'avons fait.
Ils nous ont demandé de prendre la température et de tracer chaque passage dans le service, une fois encore, nous l'avons fait.
Aujourd'hui, ils me demandent de me vacciner contre la COVID pour laquelle je n'ai que très peu de risques (voir aucun) d'en mourir, un vaccin en phase expérimentale, une vaccination réalisée dans un pays où la pharmacovigilance est biaisée par le peu de remontée réel des effets indésirables, un vaccin qui n'empêche pas le virus de muter (voir qui les facilite), un vaccin dont on sait n'empêchera pas les reconfinements, un vaccin dont les soignants devront valider une troisième, quatrième, cinquième dose pour que leur QR code clignote vert et qu'ils puissent aller travailler. Et demain, quel autre cap notre système de santé va-t-il franchir si nous ne disons pas NON ?
Aujourd'hui je refuse d'entrer dans le système du pass-sanitaire.
Je suis soignante mais avant tout, une femme libre de ses choix. Avant tout, une femme dans le doute qui ne fait pas confiance aux multiples informations controversées depuis plus de 16 mois.
Je suis soignante mais ma liberté de choisir passe avant mon métier.
Je dis NON pour celles et ceux qui pensent ne pas pouvoir le dire. J'entends au loin "heureusement que tout le monde ne fait pas comme toi", vous avez raison, heureusement, sinon vos hôpitaux seraient désertés et vos malades mourraient. J'entends au loin "mais quel gâchis", oui, vous avez raison, cela ne fait que deux ans que je pratique et cultive mon métier et pourtant, aujourd'hui, ce n'est pas la raison qui me fait agir mais ma petite voix intérieure qui refuse de vivre dans un pays où les soins sont contrôlés par un passeport vaccinal. Je ne perds pas espoir qu'un jour, le pass soit derrière nous et que je puisse reprendre mon métier que j'aime. Mais je ne m'en fais pas, ma profession est avant tout un savoir être et nombre de personnes qui croiseront mon chemin le comprendront : les dos que je masse le sentent, les enfants avec lesquels je joue le vivent, les bébés avec lesquels je parle l'entendent, les grands-mères que je regarde le savent.
Mon métier ne se perd pas, il se vit tous les jours au contact des autres.
Je suis psychomotricienne et libre.
Sara Wijkhuisen