Témoignage de :

Malaise en rimes

1 février 2021

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Des mois que je me réveille attristé
Ce que j'affronterai, pourra pas me consoler
A deux pas de la débâcle
J'implore les statues sur les pinacles
Aux infos discours affolants
Mais dehors aussi c'est décevant
Je voudrais bien espérer mais
A chaque désillusion, se fissure mon barrage
Un monde masqué et distancié
Où c'est carnage
Tissu qui couvre la beauté des visages
Partout le même triste paysage
Sourires à découvert, gouttes de rosée
Mais j'en vois si peu et à l'arrachée
Protection et encore protection
Dans ma tête comme détonation
Semaines qui passent sans belle nouveauté
Virus, contagion, mots en boucle
Comment alors rester souple
On est recouverts par une chape de plomb
A l'écran que de types pleins d'aplomb
Qui parlent de jours heureux
Oui, mais seulement pour eux
A chaque seconde ma paranoïa progresse
C'est la dépression qui m'agresse
Les idées noires m'ont tellement agrippé
Je n'arrive plus à m'en détacher
A force c'est devenu la banalité
Fuir à tout prix cette réalité
Sombres fantômes dans un coin de mon cerveau
Mon insouciance est désormais au tombeau
A la fois je me raccroche
Mais la vie fait trop d'encoches
Suspendu entre colère et tristesse
Je sens que je m'abaisse
Emprisonné chez moi fut le cauchemar
De ma fenêtre je regardais le désert
Le côté ensoleillé, par les ténèbres avalé
Nuit ou jour c'était si désespérant
Pour moi pas de silence apaisant
Des journées monotones entre colère et ennui
A la longue, ça m'a épuisé les batteries
PC et téléphones allumés en permanence
Mais ça ne favorisait pas espérance
Les contacts devenus virtuels
Je m'y faisais pas, bordel
Ma créativité s'y est noyée
C'est là que quelque chose s'est fissuré
J'en garde la blessure et l'horreur
Je n'arrive plus à me reconnaître
Peut-être suis-je devenu égocentrique
Si on parle ré-enfermement j'ai la panique
Je devrais penser à ceux qui ont eu des moments plus durs
Mais ça ne me soulage pas, c'est l'usure
Même maintenant ça perdure
Ma joie au vide-ordures
Mon équilibre a volé en éclat
Comment continuer le combat
Alors je lève la séance
Peur de l'inévitable déchéance

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