Témoignage de :

Masque-masque-rage

7 février 2021

Partager cet article

Share on facebook
Share on linkedin
Share on twitter
Share on email

Trois mois pour persuader les élèves de porter le masque, trois mois pour les habituer à obéir aux ordres, trois mois pour les faire taire.
C'est fait !
Plus personne ne le remet en question. Pourtant, ce n'est pas à l'école qu'il faut poser des questions pour apprendre et pour comprendre ?

J'ai dit NON dès le premier jour. Je suis musicienne intervenante en écoles primaires et j'ai demandé d'emblée à tous les enseignants de l'éducation nationale avec qui je travaille de permettre aux élèves d'enlever le masque pendant la séance de musique.
3 enseignants sur 4 ont "préféré" s'en remettre aux directives et 1 enseignant sur 4 a jugé cette mesure bonne.
En tant que chanteuse, j'ai expliqué les problématiques évidentes au port de la "muselière-écran" : son détérioré, respiration dégradée, articulation et prononciation altérées, compréhension diminuée, communication bridée etc...
Et une enseignante de me dire : "pour moi, c'est chant avec masque ou pas de chant !"
Je lui ai répondu :"pour moi, c'est chant sans le masque ou pas de chant !"
Depuis, je suis en télétravail car ma hiérarchie ne conçoit pas s'adapter à chaque situation : c'est toutes les classes en télétravail ou personne !!! Alors même que certains enseignants étaient d'accord avec moi pour laisser respirer librement les enfants pendant 30 minutes par semaine.

J'ai laissé passer les vacances de Noël, espérant que les adultes reviennent à la raison, mais en vain...
Alors, sans autorisation, j'ai décidé de retourner en classes maternelles, là où les enfants ont encore le droit de vivre sans bâillon, et ce, avec l'accord des enseignants qui prennent le risque avec moi de voir un jour débarquer la gestapo pour avoir le courage de prendre notre liberté à respirer !

De quoi seront faits les trois prochains mois ?...

Une enseignante résistante qui se transforme lentement mais sûrement en résistante enseignante

Catherine Gometz

Défilement vers le haut